Les automobilistes de Seine-et-Marne doivent redoubler de prudence face à une méthode discrète qui cible désormais un modèle précis. En silence, des individus exploitent la technique du mouchard pour préparer leurs actions et repérer les moments favorables. Cette tendance en progression alerte les autorités et renforce l’importance de surveiller régulièrement son véhicule pour limiter les risques.
En Seine-et-Marne, la technique du mouchard inquiète les enquêteurs
D’après actu.fr, dans la circonscription de police de Fontainebleau, les signalements se multiplient. Des propriétaires découvrent des balises cachées sur leur carrosserie, dans un joint ou sous un habillage. Ces dispositifs permettent aux voleurs d’observer discrètement les habitudes des conducteurs, afin de choisir le moment le plus propice pour agir.
Un conducteur a entendu un bruit anormal dans un rétroviseur. Il a démonté le cache et trouvé un traceur glissé à l’intérieur. Quelques semaines plus tôt, un autre automobiliste rapportait un objet similaire au commissariat de Fontainebleau. Les policiers confirment que ces mouchards sont posés dans l’unique but de préparer le vol des véhicules ciblés.
Le phénomène progresse depuis plusieurs semaines et vise particulièrement les Toyota RAV4, modèle déjà connu comme le plus volé en France. Derrière lui, le CH-R du même constructeur reste également surveillé. Cette évolution locale inquiète, car elle montre l’adaptation rapide des réseaux de voleurs aux modèles les plus rentables.
Traceurs discrets et bon marché, vitrine de la technique du mouchard
Les appareils utilisés sont minuscules, composés de plastique et de métal. Leur format équivaut à une capsule de soda ou à une carte de crédit épaisse. Ils se collent ou s’aimantent facilement sous une partie du véhicule, rendant leur détection difficile pour un œil non averti.
Leur fonctionnement repose sur des ondes radio ou du Bluetooth. Ils dialoguent régulièrement avec des téléphones ou ordinateurs proches, tout en consommant très peu d’énergie. Cette autonomie d’un an sans recharge permet aux voleurs d’avoir le temps nécessaire pour étudier les trajets des victimes.
Côté prix, certains modèles coûtent 30 €, d’autres moins de 7 €. Détournés de leur usage initial — retrouver des objets perdus — ils sont devenus des outils de repérage pour voleurs. À Fontainebleau, cette recrudescence alerte fortement les forces de l’ordre et justifie une communication directe au public.
Conseils pratiques pour compliquer la tâche des voleurs
Les autorités rappellent que les antivols de volant représentent un frein efficace. Un système simple et visible suffit parfois à décourager un voleur pressé, qui cherchera une cible plus accessible.
Installer son propre traceur légalement sur le véhicule offre aussi un avantage. En cas de vol, il augmente les chances de retrouver l’auto, surtout avec une alerte de mouvement. Coupler ce dispositif à un stationnement en zone éclairée renforce encore la sécurité.
Si un automobiliste trouve un traceur suspect, il doit éviter de le manipuler à mains nues. La bonne pratique consiste à l’enfermer dans une enveloppe ou un sac avant de le remettre aux forces de l’ordre. La loi est claire : poser un tel appareil sur le bien d’autrui constitue un délit passible d’un an de prison et de 45 000 € d’amende.
Vigilance collective et réflexes simples pour limiter les risques
La progression de cette méthode montre que les voleurs perfectionnent leurs outils. Les automobilistes peuvent réagir par une surveillance accrue, des gestes de protection et un signalement rapide de tout objet suspect. C’est cette vigilance partagée qui complique le travail des voleurs et protège les conducteurs les plus exposés en Seine-et-Marne.