Magloire brise le silence sur un combat qui a bousculé sa vie, loin des paillettes de M6. Il raconte la prise de poids qui l’a mené près des 200 kilos, la peur au réveil et la solitude, mais aussi les jugements médicaux qui laissent des traces. Il pose des mots simples, sincères, et tend la main à ceux qui, chez eux, se sentent invisibles.
De M6 à YouTube, un parcours assumé
Avant le tumulte, Magloire s’est imposé sur France 3 Paris Île-de-France, où il animait Paris chic choc raconte le site purepeople.com. Il aimait le direct, car il y trouvait de l’énergie et un lien avec le public. Cette école de proximité a façonné sa voix et son goût de l’improvisation.
En 2000, il bascule dans l’adrénaline du Morning Live avec Michaël Youn, émission culte qui révèle son sens du rythme et du décalé. Puis, en 2005, il retrouve l’humoriste dans le film Iznogoud, et confirme son image populaire. La notoriété grandit, tandis que les journées se rallongent.
Récemment, il s’est confié chez Jordan de Luxe, dans Jet de Luxe, sur sa chaîne YouTube. On y parle carrière et santé, après une attaque cérébrale qui l’a marqué. Il assume ses fragilités, rappelle sa trajectoire, et montre que, loin des plateaux de M6, la parole peut réparer.
Le choc de 2016 et la lutte contre le yo-yo
Le cap le plus sombre remonte à 2016, année où sa mère Raphaëlle disparaît. La balance flirte avec les 200 kilos, et une phrase le hante : « Quand on s’en approche, on se dit : je suis mort ». Ce choc ouvre la voie à un travail long et lucide.
Il a perdu plusieurs kilos, pourtant il refuse l’euphorie, car l’effet yo-yo guette et casse les élans. Il raconte des consultations froides, méprisantes, et dénonce l’ignorance de la vie des personnes en surpoids. Il parle aux « seuls chez eux », pour dire que cela arrive à tous.
Son témoignage se veut utile, car il y voit une alerte. Il dit son surpoids, demande de l’attention pour ses artères, et refuse la honte. Loin des studios de M6, il plaide pour une écoute bienveillante, afin que les parcours médicaux cessent d’humilier ceux qui cherchent juste à tenir debout.
Au cœur des années M6, la mécanique d’une prise de poids
La prise de poids démarre pendant le Morning Live sur M6. Le réveil sonne à 3 heures, le corps réclame du carburant à contretemps, et les grignotages s’installent. Le rythme casse l’écoute de la faim, puis l’élan disparaît. C’est discret au début, la pente devient glissante, très vite.
Vient l’obsession du sandwich au camembert. Il en rit à demi, pourtant il confie que « le camembert m’a tué ». Les déjeuners s’enchaînent, les dîners aussi, et la journée n’offre plus de pauses vraies. Le volume double en quelques années, sans que l’alarme retentisse.
Depuis, il a repris la main et perdu près de 70 kilos. À 56 ans, les gestes restent lourds : se mouvoir, marcher, s’habiller demandent de la patience, mais l’attention est là. Il avance à pas mesurés, car l’équilibre tient dans la durée, pas dans les promesses.
Persévérance et regard juste
Magloire choisit la franchise, et son récit éclaire ce que l’on ne voit pas derrière l’image. Il ne cherche ni excuse ni pose, car il préfère la prévention, la dignité et l’entraide, sans recette miracle. Sa notoriété née sur M6 sert ici de mégaphone, tandis qu’il rappelle que chacun peut trébucher, puis se relever, à condition d’être entendu, et que la bienveillance compte.