Des gendarmes ont mis fin à une fraude organisée visant les remboursements publics. Derrière une façade de centres de santé, un noyau réduit orchestre des facturations massives d’actes inexistants adressées à l’Assurance maladie. Le réseau agit avec méthode et exploite des identités légales. Il cherche à passer sous les radars, tandis que la riposte judiciaire se met en place. Les pistes mènent à plusieurs structures liées.
Comment des centres ont servi à tromper l’Assurance maladie
Les escrocs reprennent des structures déjà enregistrées afin d’exploiter leur crédibilité administrative, affirme franceinfo.fr. Après l’acquisition, ils accèdent aux locaux, aux systèmes et au personnel. Cet accès facilite des opérations, sans éveiller de soupçons immédiats. La façade reste soignée, ainsi les contrôles superficiels ne détectent pas l’ampleur du stratagème mis en place.
Ils obtiennent des cartes de professionnels de santé et des listes de patients, parfois issues de cessions précédentes. Avec ces accès, ils génèrent des actes fictifs, codés avec précision, pour obtenir des remboursements de l’Assurance maladie. Les enregistrements paraissent réguliers, car les identités semblent conformes, alors les anomalies tardent à émerger.
La fraude s’appuie sur des flux automatisés et des logiciels habituels, ce qui banalise les écritures. Chaque lot de factures suit un rythme, afin de ne pas créer de pics anormaux. L’ensemble donne une illusion de routine comptable, tandis que les bénéficiaires réorientent les fonds vers des relais discrets.
Dates, interpellations et suites immédiates liées à l’Assurance maladie
L’alerte naît à l’été 2024, lors de la cession d’un centre dentaire sur un site de vente en ligne. Le vendeur remarque des actes facturés en son nom, alors que personne ne les a réalisés. Ce signal entraîne les premières vérifications, lesquelles confirment des mouvements comptables incohérents.
Les 15 et 16 septembre, la gendarmerie démantèle le réseau et interpelle cinq personnes, dont le chef présumé. Le 19 septembre, elle annonce publiquement ces opérations. Les enquêteurs relient l’affaire à huit centres situés à Paris et Marseille. Là, des remboursements visent l’Assurance maladie par des actes inventés.
Le cadre procédural se précise, tandis que les auditions se multiplient pour établir les rôles. Les éléments saisis structurent la trame des faits, puis la synthèse prépare les suites pénales. La chronologie validée permettra d’isoler les responsabilités et d’éclairer chaque décision contestée. Des recoupements techniques affinent chaque hypothèse.
Un volet de blanchiment organisé et très étendu révélé
L’Office central de lutte contre le travail illégal conduit les investigations, après saisine de la Junalco financière. Les premières analyses cartographient les flux et décrivent un schéma ramifié. Le maillage s’étend par paliers. Des sociétés écrans, en France et à l’étranger, servent de relais pour masquer l’origine des fonds.
Les enquêteurs identifient une filière internationale s’appuyant sur deux cent quatre-vingts sociétés. Un million d’euros est saisi au titre des avoirs criminels, tandis que des comptes sont gelés. Ces sommes proviennent de remboursements liés à l’Assurance maladie, lesquels transitent par des structures opaques. Des virements croisent des factures sans cause réelle.
Une information judiciaire est ouverte pour poursuivre les vérifications et étendre les recherches. Deux suspects sont placés sous mandat de dépôt, car des indices graves et concordants sont retenus. Le reste des personnes interpellées demeure sous contraintes judiciaires, alors que les investigations continuent. D’autres vérifications ciblent des flux encore opaques.
Ce démantèlement rappelle la vigilance nécessaire face aux fraudes structurées
L’affaire montre comment des sociétés interposées et des identités réglementaires opèrent. Des achats ciblés peuvent alimenter une fraude systémique, sans remous visibles. La coordination entre services produit des saisies et enclenche des suites pénales. Cette dynamique protège l’Assurance maladie, tout en signalant aux fraudeurs que la réponse s’adapte, s’accélère et demeure déterminée. La coopération judiciaire garde le cap face aux montages.