On croit souvent que le bonheur appartient à une époque précise, pourtant la bascule se joue ailleurs. Vivre mieux dépend d’un état d’esprit, pas d’un âge. Selon un spécialiste, la meilleure phase commence quand on cesse de râler et qu’on valorise les petites merveilles du quotidien. Cette idée bouscule bien des certitudes en psychologie, car elle recentre l’attention sur notre façon de voir, d’évaluer et d’apprécier.
Quand la psychologie remet l’âge à sa place
L’enfance fait rêver par son innocence et ses jeux. Elle rime aussi avec dépendance et limites, ce que rappellent de nombreux travaux. La jeunesse fascine grâce aux opportunités, cependant l’anxiété et l’insécurité y prospèrent, comme le montrent des études sur la santé mentale. Le troisième âge gagne parfois en sérénité, néanmoins les chercheurs n’ont pas établi de consensus solide.
Cette mise au point évite les illusions. Elle décourage la nostalgie qui peint le passé en couleurs vives et assombrit le présent. Elle invite à juger nos journées avec précision, car l’idéalisation fausse les repères. Adopter une échelle plus juste révèle des sources de bien-être réelles, ancrées dans l’expérience ordinaire.
Dans ce cadre, la psychologie rappelle l’influence des habitudes mentales. Le cerveau amplifie ce que l’on nourrit par l’attention. Si l’on rumine, l’humeur se plombe. Si l’on cherche ce qui va, l’esprit respire. Ce déplacement paraît simple. Il agit pourtant comme un levier continu, car il recadre l’évaluation des événements et allège la charge émotionnelle.
Appliquer la psychologie au quotidien pour avancer
Le psychologue et auteur Rafael Santandreu défend un cap clair. Il affirme que la meilleure période débute quand on « pense de la bonne manière », qu’on « arrête de se plaindre » et qu’on apprécie les choses « incroyables, magiques, voire spirituelles » qui nous entourent. Ce message a touché un large public sur Instagram, où il réunit plus de 200 000 abonnés.
Son point central tient à l’entraînement. Penser autrement ne se décrète pas, cela se pratique. Avec intensité et concentration, le bénéfice s’imprime dans l’esprit. La routine change alors de texture : mêmes lieux, autre lecture. On gagne en présence, on réduit l’irritation, on amplifie la gratitude.
Cet angle évite l’attente d’un futur sauveur. Il ne nie pas les difficultés, il change la posture face aux faits. On agit sur ce que l’on pilote : l’attention, l’interprétation, la réponse. On garde des objectifs, toutefois on s’ancre davantage dans le présent utile. Ce choix nourrit la cohérence personnelle et consolide l’énergie au fil des jours.
Pourquoi nous idéalisons certaines périodes de notre vie
Beaucoup citent un moment ancien comme sommet du bonheur. Le mécanisme est connu : mémoire sélective, filtres affectifs, récit arrangé. L’image du passé se simplifie, tandis que le présent, plus complexe, paraît terne. Reconnaître ce biais réduit son effet et redonne du relief à ce que l’on vit maintenant.
L’approche de Santandreu ne promet pas une joie constante. Elle propose une discipline mentale réaliste. Repérer la plainte automatique, la remplacer par une observation curieuse. Chercher ce qui fonctionne, même brièvement. S’accorder une micro-paire de minutes pour respirer, cadrer et choisir.
À ce prix, la psychologie devient un outil d’autonomie. Elle contrebalance l’envie de dater la meilleure saison de l’existence. On prend les rênes de son bien-être à travers de petits gestes mentaux, soutenus et concrets. La joie gagne alors en densité, car elle dépend moins des circonstances et davantage d’une compétence entraînée.
Un cap mental à saisir pour vivre plus pleinement
La meilleure étape ne s’offre pas, elle se cultive par des choix attentifs. On renforce la présence, on ajuste la lecture des faits, on garde le cap quand l’humeur vacille. La clé reste simple à dire, exigeante à tenir : exercer, chaque jour, un regard lucide et reconnaissant. Cette hygiène mentale, soutenue, ouvre une phase plus stable en psychologie.