Un choc sourd parcourt les esprits, car des boissons illégales ont frappé sans prévenir. La peur s’installe, tandis que les secours s’activent et que les chiffres montent. Derrière chaque geste de soins, une chaîne se dévoile. Au centre, l’alcool frelaté rappelle qu’un verre peut tuer, et qu’une erreur suffit. Le silence des lieux touchés pèse, et les questions s’enchaînent.
Chiffres, soins, alcool frelaté
Selon lindependant.fr, les hôpitaux ont reçu 63 cas d’intoxication depuis samedi dernier, précise un communiqué officiel. Les arrivées se succèdent, avec vertiges, vomissements, douleurs, puis détresse respiratoire. Les équipes trient, stabilisent et transfèrent vers la réanimation, car chaque minute compte. Des transferts inter-établissements sécurisent les lits disponibles. Des équipes mobiles appuient l’accueil.
Les analyses confirment la présence de méthanol, toxique pour le système nerveux et la vision. Le protocole combine antidote, bicarbonate, et hémodialyse selon l’atteinte. La circulation d’alcool frelaté complique la tâche, puisque des lots demeurent introuvables. Des check-lists balisent chaque phase, pour réduire l’erreur.
La coordination s’intensifie entre urgences, ophtalmologie et néphrologie, afin de limiter les séquelles. Les médecins ajustent les traitements, puis réévaluent heure après heure. La pression logistique reste forte, et la traçabilité des produits demeure lacunaire. Des référents coordonnent horaires, antidotes et machines d’épuration.
Victimes, séquelles d’alcool frelaté
Treize personnes sont décédées, tandis que des dizaines restent hospitalisées pour complications graves. Cinquante et un patients ont nécessité une dialyse d’urgence, signe d’atteintes rénales sévères. Trente et un autres ont été placés sous respirateur, preuve d’un impact systémique. Une équipe mobile renforce la prise en charge continue.
Vingt et un cas de cécité et de troubles visuels sont signalés. Le méthanol attaque le nerf optique, donc la vision s’effondre parfois sans retour. Les suivis s’organisent, et les familles s’accrochent à chaque progrès. Des soins de soutien visent à préserver ce qui peut l’être.
Les victimes appartiennent à une communauté expatriée asiatique, employée par la même entreprise. Les logements partagés et les habitudes communes ont favorisé la diffusion. La recherche d’alcool frelaté bon marché a gagné, car l’offre licite est absente. La fraternité du groupe a masqué le danger, jusqu’au drame.
Cadre légal, distribution clandestine
Au Koweït, l’alcool est prohibé : importations interdites depuis 1964, puis consommation criminalisée dans les années 1980. La répression a démantelé de nombreuses usines illégales. Le risque a pourtant muté, car la demande n’a pas disparu. Le cadre strict nourrit des circuits parallèles.
Les premières investigations visent deux individus asiatiques qui ont distribué les boissons aux travailleurs. Les corps seront transmis à la médecine légale, afin d’établir des rapports. Les autorités judiciaires ordonnent d’appréhender les personnes à l’origine des livraisons. Les enquêteurs tracent itinéraires, fournisseurs et lieux de stockage.
Une large part de la population active vient d’Asie du Sud, dans le bâtiment, les services domestiques et le commerce de détail. Après les saisies, des productions maison émergent. Ce glissement nourrit un marché d’alcool frelaté artisanal, discret et dangereux. Les conditions de vie accélèrent la diffusion et brouillent la traçabilité.
Prévenir d’autres drames exige des réponses vraiment rapides
La santé publique impose des actes concrets, car le danger demeure au-delà du premier choc. Les inspections ciblées, la pédagogie et un suivi rigoureux des filières réduisent l’exposition. Les victimes, leurs proches et les soignants exigent des preuves d’efficacité, tandis que l’alcool frelaté continue de menacer. Informer, signaler vite et consolider l’accès aux soins sauvent des vies, chaque jour.