Treize morts, 21 cas de cécité et de troubles visuels, 51 cas nécessitant une dialyse : plus de 60 personnes empoisonnées après avoir consommé de l’alcool frelaté

Les chiffres chocs réveillent les consciences sur un danger discret qui prospère loin des radars

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Le bilan heurte d’emblée et interroge la chaîne de risques. Treize morts, des vies brisées, et des hospitalisations en série rappellent la menace silencieuse de alcool frelaté. Les éléments connus restent partiels, les causes exactes s’éclairent peu à peu. Face à l’onde de choc, chacun attend des explications solides, des mesures rapides et un cadre de prévention à la hauteur.

Pourquoi l’alcool frelaté tue si vite et sans alerter

Le ministère de la Santé annonce, mercredi 13 août, un épisode d’intoxications. Selon lindependant.fr, les hôpitaux traitent 63 personnes depuis samedi dernier. Les patients arrivent en urgence, parfois en détresse. Les équipes stabilisent, ventilent, surveillent, tandis que les analyses confirment une contamination de boissons et une exposition massive. La tension persiste encore.

Treize personnes décèdent. Vingt-et-un patients souffrent de cécité ou de troubles visuels. Cinquante-et-un nécessitent une dialyse d’urgence. Trente-et-un sont placés sous respirateur. Les autorités relient ces cas à des boissons contaminées au méthanol. Les victimes de alcool frelaté partagent un point commun: une exposition rapprochée, vite, selon les premiers constats.

Les soignants gèrent l’afflux, organisent les soins lourds et informent les familles. Les bilans évoluent d’heure en heure, car les effets toxiques progressent. La vigilance clinique guide chaque décision. En parallèle, le ministère coordonne les équipes hospitalières pour limiter les expositions, recenser les lots suspects et prévenir de nouvelles admissions.

Un réseau d’alcool frelaté ciblant des travailleurs migrants

Cet épisode rare touche exclusivement des expatriés asiatiques. Les victimes appartiennent au même groupe d’employés d’une entreprise, selon un quotidien local. Leur proximité favorise la diffusion des boissons incriminées. Dans le pays, une part de la population est migrante, surtout d’Asie du Sud, active dans la construction et les services.

Les premières investigations identifient deux individus d’origine asiatique comme distributeurs. Ils fournissent les travailleurs des boissons de contrebande, hors circuit légal. Les chargements circulent discrètement, par contacts. Les enquêteurs recoupent témoignages et paiements pour retracer les lots. Ce circuit nourrit alcool frelaté et installe un risque aigu pour les employés.

Selon des sources, le phénomène apparaît après la saisie par les forces de sécurité de nombreuses usines d’alcool au Koweït. La fermeture de ces sites crée une offre clandestine. Plusieurs travailleurs lancent des productions artisanales, sans contrôle ni traçabilité. Les lots circulent vite et chaque bouteille augmente le risque collectif.

Enquête médicale et judiciaire pour établir les responsabilités

Les autorités judiciaires confient les corps au service de médecine légale. Les techniciens réalisent des examens approfondis utiles et rédigent des rapports sur les causes des décès. Chaque prélèvement vise à établir l’origine des toxiques et consolider la preuve. Ces résultats orientent la réponse pénale et guident la prévention sanitaire.

Parallèlement, les enquêteurs reconstituent les flux et ciblent les fournisseurs. Leur mission consiste à identifier les intermédiaires, démanteler les points de vente et sécuriser les preuves. Ils agissent en coordination avec la santé publique pour retirer les lots dangereux. L’objectif est clair: couper la chaîne, stopper l’exposition, protéger les travailleurs.

Le Koweït interdit l’importation d’alcool depuis 1964 et a criminalisé la consommation dans les années 1980. Ce cadre légal rend la production illégale, mais n’élimine pas les circuits clandestins. Dans ce contexte, alcool frelaté profite des ruptures d’approvisionnement et met en danger des communautés. Les autorités renforcent désormais la surveillance.

Leçons de santé publique et d’alerte collective durable

Le drame oblige à clarifier les filières et à sécuriser chaque maillon, du stockage à la vente informelle. Les autorités doivent communiquer vite, coordonner les contrôles et renforcer la prise en charge. Les employeurs, eux, ont un rôle d’alerte. Pour réduire les risques liés à alcool frelaté, il faut des messages clairs, des sanctions nettes et un suivi constant. Partout.

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