Taxes douanières : selon Thierry Breton, ancien commissaire européen, « tous les produits en supermarchés américains vont subir une augmentation de 10 % »

Un relèvement général qui pourrait surprendre de nombreux consommateurs américains

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Dans un contexte tendu, les taxes douanières redéfinissent le quotidien dans les supermarchés américains. Un changement s’annonce pour tous les consommateurs, car l’impact s’invitera sur chaque ticket de caisse. L’ajustement des prix s’impose dans la routine d’achat, suscitant interrogations et réactions au sein des foyers. Un bouleversement se profile autour des taxes douanières.

Une augmentation inattendue et générale des taxes douanières

L’annonce du 31 juillet 2025 dévoile une surtaxe universelle de 10 % sur toutes les marchandises importées hors liste spéciale, rappelle bfmtv.com. Par décret présidentiel, cette mesure surprend par son ampleur. Produits alimentaires et articles ménagers se trouvent ainsi concernés, sans préparer le public à un renchérissement soudain à la caisse.

Les taxes douanières entreront en vigueur sept jours après publication du décret, fixant la date limite pour les cargaisons antérieures. Les marchandises embarquées avant ce délai et livrées avant le 5 octobre 2025 conserveront l’ancien barème. Toutefois, cette période transitoire risque de passer inaperçue, tant l’ajustement se fondra dans les prix courants.

Justifiée par la Maison Blanche comme une réponse aux déficits commerciaux et aux enjeux de sécurité, cette surtaxe universelle se veut un remède radical. Thierry Breton critique ce levier, estimant qu’il équivaut à une taxe indirecte sur les ménages. Il avertit que le pouvoir d’achat pourrait en pâtir rapidement.

Des taxes douanières ciblées modifient les échanges mondiaux

L’annexe I établit un traitement particulier pour l’Union européenne : dès qu’un droit habituel est inférieur à 15 %, il grimpe à ce seuil minimal. Les exportations européennes verront donc la plupart de leurs marchandises taxées à 15 %, une mesure, néanmoins, anticipée par les professionnels du secteur, attirant déjà les stratégies d’adaptation.

Dès l’annonce, l’Inde supporte un taux de 25 % et l’Algérie 30 %, tandis que la Suisse et la Syrie affichent respectivement 39 % et 41 %. Les taux du Laos et du Myanmar culminent à 40 %. Quant au Brésil, un décret du 30 juillet 2025 ajoute 40 %, pour atteindre 50 % dès le 6 août 2025.

Un ordre exécutif du 31 juillet 2025 augmente les droits canadiens de 25 % à 35 %, justifié par la lutte contre le trafic de fentanyl. Les transbordements frauduleux encourent 40 % de pénalité. Parallèlement, l’Irak voit ses exportations taxées à 35 % et l’Afrique du Sud à 30 %. Cette politique, complexe et ciblée, révèle un tour stratégique.

Des conséquences multiples sur le pouvoir d’achat et la diplomatie

En pratique, des fruits tropicaux importés et du café brésilien verront leurs prix alourdis jusqu’à 50 %. Les vêtements fabriqués en Asie subiront aussi un gonflement de 10 % à 50 %. Les ménages, déjà confrontés à l’inflation, risquent de voir leur budget quotidien sérieusement comprimé. Cette réalité frappe le quotidien sans préavis.

Les chaînes d’approvisionnement doivent se réinventer rapidement. Importateurs et distributeurs sont invités à vérifier leurs classifications tarifaires pour limiter l’impact. Ceux tentant le transbordement font face à une pénalité de 40 %. Par ailleurs, les entreprises cherchent à diversifier leurs sources et à renégocier les accords pour amoindrir les hausses.

À Bruxelles, l’unilatéralisme américain suscite déjà de vives protestations, fragilisant un partenariat transatlantique ancien. Plusieurs pays asiatiques craignent un ralentissement de leurs exportations, menaçant le commerce mondial. Ainsi, Thierry Breton appelle à renouer le dialogue pour éviter une escalade, progressivement, soulignant l’urgence de concilier intérêts économiques et sécurité nationale.

Une stratégie commerciale en pleine mutation mondiale inattendue

Washington envoie un signal sans ambiguïté : les partenaires commerciaux sont mis face à des choix déterminants pour préserver leurs intérêts. Les ménages américains, contraints de régler ces ajustements, subiront un impact immédiat sur leur pouvoir d’achat. À court terme, des négociations s’imposent pour éviter une escalade, tandis qu’un dialogue constructif pourrait définir un nouvel équilibre entre sécurité nationale et échanges.

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