Son troupeau de chèvres avait disparu depuis une semaine, un restaurateur les retrouve en les survolant en avion léger

Un récit de solidarité locale où l’ULM, le terrain et les réseaux replacent l’espoir au centre

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La disparition frappe au petit matin et glace tout le Beaujolais. À Vernay, la ferme d’Amalthée ne voit plus ses cinquante chèvres cachemires blanches. Les cloches se taisent depuis la nuit du 3 au 4 septembre. Les recherches s’enchaînent jour et nuit, sans trace claire. L’angoisse monte, l’espoir tient. Le mot circule, et l’appel à témoins grandit. Dans ce récit de terrain, le troupeau de chèvre devient l’affaire de tous.

Un troupeau de chèvre introuvable mobilise tout un village

Comme l’explique leprogres.fr, Olivier Cuer connaît chaque mètre de ses pâtures. Le silence inhabituel l’alerte. Il scrute ravines et talus, pense d’abord à un prédateur, puis redoute le vol. L’élevage compte parmi les derniers cachemires de France. Les bêtes, sélectionnées pour leur génétique, représentent des années de travail. Les heures passent, la piste s’épuise, le doute s’installe, la solidarité s’organise.

Les voisins relaient l’alerte. Les réseaux chauffent. Les partages explosent, car l’histoire touche au patrimoine rural et à la fierté locale. Chacun pense entendre une cloche. Chacun croit voir une ombre blanche. Rien ne colle, pourtant l’élan tient. La communauté promet de continuer, car renoncer ferait trop mal. L’inquiétude demeure, la ferme reste digne.

Mercredi, la nouvelle prend un autre chemin. David Rongeat tombe sur l’appel à témoins à midi. Restaurateur et pilote d’ULM, il voit son nom cité partout. Les amis insistent, car ils savent son œil du ciel. Connaissant le fermier, il mesure aussitôt l’importance d’agir. L’idée d’une vue aérienne s’impose comme une évidence. Sans hésiter, il choisit de reprendre le fil des recherches.

Le ciel pour guide, le troupeau de chèvre en ligne de mire

David garde son calme. Il entraîne d’abord les U6 du club de rugby de Belleville-en-Beaujolais, puis file vers la piste. En fin d’après-midi, il décolle. Le vent est stable, la lumière franche. Il quadrille. Un quart d’heure plus tard, un mouvement blanc accroche sa rétine. La forme se précise, l’espoir revient.

L’ULM tourne haut, mais pas trop. La prudence compte, car un passage trop bas peut disperser les bêtes. Il confirme la scène. Les chèvres divaguent à 1,5 km de la ferme. Le relief masque la vue au sol et rendait les recherches terrestres presque impossibles. Le détour aérien devient soudain évident.

David envoie les photos et le point GPS. La ferme fonce. L’ULM surveille, au cas où le groupe se dérobe. Le contact s’établit vite. Les bêtes se rassemblent. Les cloches résonnent à nouveau. Le soulagement traverse tout le vallon. Le pilote respire, il sait que l’instant restera.

Réseaux, sport local et entraide font la différence

La ferme remercie le soir même. Les messages affluent. Les partages dépassent les 10 000. La phrase d’Olivier résume l’humeur : « Sur ce coup, le réseau a vraiment été social. » Personne ne sait ce qui a poussé le groupe si loin. L’important tient dans le retour. La preuve est là : l’élan commun peut déplacer des collines.

On retient aussi une leçon concrète. L’œil du ciel complète les battues. Le relief piège les pistes, alors que l’ULM lit les lignes du terrain. Les cloches n’avaient pas suffi. La combinaison de la technologie, du réflexe local et du sang-froid change tout. Le troupeau de chèvre réapparaît, la méthode convainc.

L’histoire souligne enfin la valeur d’un élevage rare. Les cachemires blancs, choisis pour leur génétique, font partie d’un patrimoine vivant. Leur perte aurait brisé un travail patient et une filière fragile. La communauté l’a compris. Elle a agi. Elle a gagné. Le Beaujolais s’en souviendra.

Ce sauvetage rappelle la force d’un territoire soudé et réactif

La fin apaise, sans effacer les questions. Les chèvres sont là, le troupeau reste entier, la ferme respire. Le pilote, champion du monde par équipe d’ULM, a donné le meilleur de son savoir-faire. La communauté a fait le reste, avec cœur et constance. Grâce à cet élan, le troupeau de chèvre retrouve son calme.

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