« Si c’était à refaire, j’éviterais, bien évidemment » : Gérard Lanvin ne savait pas dans quoi il s’engageait lorsqu’il a accepté le premier rôle de ce film il y a 21 ans

Un regret profond gravé dans la mémoire de Gérard Lanvin

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Une décision prise trop vite peut parfois tout changer, et Gérard Lanvin en sait quelque chose. En acceptant le premier rôle de ce film il y a 21 ans, l’acteur ne mesurait absolument pas la portée de son engagement. Aujourd’hui, avec un recul sincère et sans détour, Gérard Lanvin affirme clairement : « Si c’était à refaire, j’éviterais, bien évidemment. » Un aveu direct, sans filtre, qui interpelle fortement.

Comment Gérard Lanvin a rejoint ce tournage imprévu

Selon allocine.fr, la comédie policière San Antonio a vu le jour en 2004, issue d’une série de romans cultes. Les spectateurs l’ont jugée sévèrement, lui attribuant une étoile sur cinq sur AlloCiné, tandis que la presse lui accordait en moyenne 2,3 étoiles. Ce contraste a nourri la réputation houleuse du projet.

Le film a mobilisé un budget colossal, pourtant il n’a attiré qu’un peu moins de 300 000 spectateurs en salles. Cette performance a plongé la production dans une situation critique, exposant l’écart entre les moyens investis et l’accueil public. Au final, l’échec commercial est devenu un cas d’école du cinéma français.

Le producteur a surpris l’équipe en réunissant Gérard Depardieu et Jean-Pierre Castaldi, deux acteurs de gabarits identiques, pour incarner San Antonio et Bérurier. Gérard Lanvin confie qu’il a été sollicité à la dernière minute, seulement trois semaines avant le tournage, alors que la préparation durait déjà depuis trois ans.

Les coulisses mouvementées du tournage racontées par Gérard Lanvin

En 2005, sur le plateau de Daphné Roulier, il révèle que Claude Berri est devenu paniqué en dix jours, causant des changements. Le metteur en scène a été remplacé sans préavis. L’acteur souligne qu’il aurait pu rompre son contrat par honneur, mais il a choisi de poursuivre.

Il avoue avoir accepté ce rôle par solidarité plutôt que par analyse, sans même lire le scénario. Porté par la perspective de partager l’affiche avec Gérard Depardieu, son envie de collaborer a pris le pas sur toute hésitation, révélant un engagement spontané qui a surpris plus d’un observateur.

Les critiques acerbes de Karmitz et Chabrol n’ont pas entamé sa défense de Frédéric Auburtin, qu’il assure avoir hérité du projet sans préparation. Il évoque un film de distraction, sorti en 2004, qui a permis de sauver Claude Berri d’une perte d’argent colossale. Ce geste financier, selon lui, mérite respect.

Pourquoi cette adaptation reste une leçon pour tous

La réception critique a souvent tourné court, exposant un fossé entre le public et les journalistes. Avec une note presse moyenne de 2,3 étoiles, San Antonio souffre d’un désamour manifeste. L’écart avec l’évaluation sévère des spectateurs a alimenté les discussions, soulignant la difficulté d’adapter une série de romans policiers au grand écran.

Face à l’imprévu, Gérard Lanvin admet qu’il aurait pu mettre fin au tournage selon son contrat. Il explique avoir persévéré par sens de l’honneur, même si l’esprit du film a basculé du jour au lendemain. Aujourd’hui, il confesse sans détour : « Si c’était à refaire, j’éviterais de le refaire, bien évidemment. »

L’acteur avoue être resté scié par tant de méchanceté gratuite, rappelant l’hystérie déclenchée autour du film dans des conditions extrêmes. Il précise que l’équipe a limité la perte d’argent colossale, malgré un système cinématographique souvent impitoyable. L’effet produit reste profondément injuste pour tous ceux impliqués, dévoilant les tensions vives.

Un témoignage qui résonne bien au-delà du film

Cette rétrospective souligne la force d’un engagement porté par l’honneur malgré une adaptation semée d’embûches. Gérard Lanvin, en dépit des critiques parfois virulentes, a défendu son équipe et assumé chaque choix. Son récit révèle les paradoxes d’un projet ambitieux qui, malgré les échecs, a forgé une expérience humaine intense et durable. Cette histoire offre une leçon de solidarité et de persévérance.

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