« Réponds quand j’t’appelle » : Cédric Jubillar a tenté de joindre son ex-compagne, qui assure avoir recueilli ses aveux

Un échange sous haute tension bouscule l’affaire, relance des questions clés et installe un face-à-face déterminant

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Le climat se tend encore autour de Cédric Jubillar. À l’heure où la justice fixe une date décisive, un enchaînement d’appels et une phrase sèche adressée à son ancienne compagne mettent les nerfs à vif. Les autorités confirment les faits, l’entourage s’interroge, et la chronologie récente se précise, sans lever le voile sur ce qui sera débattu devant les jurés.

Cinq appels et un message, Cédric Jubillar sous tension

Jeudi 4 septembre, Cédric Jubillar a tenté à cinq reprises de joindre Jennifer C. depuis la prison, selon le procureur général près la cour d’appel de Toulouse, Nicolas Jacquet. L’information a été confirmée après des éléments diffusés par France 3 Occitanie.

Le message laissé par le détenu a été bref et tranchant : « Réponds quand j’t’appelle. Tu as peur de quoi ? ». Cédric Jubillar est en détention provisoire depuis juin 2021 à Toulouse-Seysses. Les appels, enregistrés, s’inscrivent dans une séquence sensible pour la procédure.

Ces tentatives seraient les premières depuis les révélations attribuées à Jennifer durant l’été 2025. Le parquet a alors retiré, sans délai, toute autorisation de contact entre eux. La jeune femme figurait pourtant sur la liste des interlocuteurs autorisés depuis juin 2024, dans le cadre des échanges téléphoniques du détenu.

Des confidences répétées que Cédric Jubillar aurait détaillées

La jeune femme dit avoir rencontré l’intéressé en 2021, avant sa mise en détention. Elle a ensuite maintenu un lien durant l’incarcération. Elle a livré, début juillet, un témoignage exclusif au Parisien et elle décrivait alors un contexte personnel et judiciaire sous haute tension.

Selon son récit, l’intéressé lui aurait confié plusieurs fois avoir tué son épouse, Delphine. Ces confidences auraient eu lieu lors de visites au parloir entre février et avril à Toulouse-Seysses. Elle dit qu’il a mimé le geste, se plaçant dans son dos. Il posait une main sur son front et verrouillait une clé de coude.

Elle rapporte aussi une petite blessure à l’avant-bras, observée par un légiste le lendemain. L’intéressé aurait justifié cette blessure par des travaux de parquet flottant. Ces éléments ont été évoqués dans les éditions datées du 10 juillet de Le Parisien-Aujourd’hui en France. La procédure continuait alors de suivre son cours.

Indices évoqués, enquête relancée et audience qui approche

Au fil des parloirs successifs, le détenu aurait ajouté des précisions et laissé des indices sur un lieu possible. Il aurait évoqué une exploitation agricole repérée quelques semaines avant la disparition, sans autre détail. Les enquêteurs recoupent chaque information avec minutie, car ces déclarations pèsent lourd dans l’instruction.

La disparition de Delphine remonte à la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Les recherches ont visé la zone de vie du couple et des secteurs alentours, tandis que la question du lieu de dissimulation demeure entière. Dans ce contexte, les propos rapportés nourrissent les pistes, sans les refermer.

Le procès doit s’ouvrir le 22 septembre devant la cour d’assises du Tarn. Jennifer sera interrogée à la barre sur ces déclarations et sur leurs circonstances. Pour Cédric Jubillar, l’enjeu s’annonce décisif : chaque mot et chaque silence pèseront dans l’intime conviction des jurés.

Dernière ligne droite avant les assises, paroles et silences en jeu

À l’approche des audiences, Cédric Jubillar se retrouve face à une mécanique judiciaire où chaque geste compte. Les appels, les retraits d’autorisations et les confidences alléguées composent une trame dense. La cour écoutera, confrontera et décidera, tandis que la présomption d’innocence demeure jusqu’au verdict, attendu après des débats scrupuleux.

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