Sa montée ressemble à une poussée tectonique. En quelques mois, Larry Ellison s’est hissé au rang de deuxième fortune mondiale. À la manœuvre, une stratégie calme et une machine industrielle portée par l’IA. Les marchés ont suivi, les comparaisons se sont emballées, et le silence du fondateur a laissé parler les courbes. Ce tournant éclaire une ambition ancienne, désormais visible à l’échelle planétaire.
Comment Larry Ellison a pris l’ascendant en Bourse
Selon l’indice Bloomberg, sa fortune a franchi 300 milliards de dollars raconte lavoixdunord.fr. Au 19 août, elle s’établissait à 302 milliards, après plus de 100 milliards gagnés en un an. Cette accélération s’est nourrie d’un récit simple, appuyé par l’IA et par des chiffres nets. La trajectoire a surpris, pourtant rien n’y fut laissé au hasard.
Face à Elon Musk, affiché à 375 milliards de dollars, l’écart s’est réduit à vive allure. Forbes souligne une contraction marquée: de 144 milliards au 1er juillet à 101,6 milliards au 1er août. Les marchés ont donc réévalué le rapport de force. La dynamique a basculé, tandis que l’attention se resserrait.
Larry Ellison a désormais dépassé Jeff Bezos et Bill Gates. Le symbole compte, car il acte une bascule historique au sommet des fortunes. Les classements ont changé, mais l’essentiel tient à la vitesse. Ce rythme impose une lecture claire des leviers qui propulsent Oracle.
Les paris IA d’Oracle et de Larry Ellison
Oracle naît en 1977 avec une idée fixe: structurer la donnée et la rendre utile. Il en fut le PDG jusqu’en 2014, avant de devenir président du conseil et directeur de la technologie. Cette double casquette lui permet encore d’orienter la feuille de route, sans effets de scène.
Actionnaire à environ 40 %, il subit et amplifie chaque variation. Depuis janvier, le titre Oracle gagne près de 50 % à Wall Street, porté par l’IA et le cloud. Les centres de données se déploient, car la demande d’entraînement de modèles explose. Le groupe capte ce mouvement avec méthode.
Le positionnement de Larry Ellison reste clair : sécuriser l’infrastructure, vendre la performance, assumer le coût. La base de données demeure le socle, tandis que l’IA ouvre des relais de croissance. Les partenaires achètent du temps de calcul, et l’écosystème partage le risque, car le besoin se confirme trimestre après trimestre.
Un méga-projet d’infrastructures et des alliances décisives
Le projet « Stargate » a été annoncé en janvier à la Maison Blanche. Objectif: doter les États-Unis d’infrastructures massives pour l’entraînement et le déploiement de modèles avancés. L’enveloppe prévue atteint 500 milliards de dollars d’ici 2029. L’ampleur financière change l’échelle, car elle structure l’offre pendant plusieurs cycles d’investissement.
Plusieurs acteurs clés s’alignent : OpenAI pilote l’exécution technique, SoftBank assure l’essentiel du financement, Oracle fournit une part centrale du cloud et des data centers. MGX, fonds d’investissement réunissant Microsoft, OpenAI et d’autres partenaires, contribue au montage. La chaîne industrielle se construit, tandis que la gouvernance s’organise autour d’objectifs communs.
Larry Ellison a assisté à l’annonce à la Maison Blanche. Il a soutenu Donald Trump à plusieurs reprises, avec des intérêts parfois convergents. Des liens étroits existent aussi avec Benyamin Netanyahou. La revue Le Grand Continent évoque un financement de projets d’annexion à Jérusalem, sujet sensible et vivement contesté.
Ce que révèle cette ascension fulgurante sur la tech mondiale
À 81 ans, Larry Ellison conjugue influence et possessions privées. Quatre mariages, deux enfants, et 98 % de l’île hawaïenne de Lanai, achetée 300 millions de dollars. Il détient aussi des propriétés en Californie, en Floride et au Nevada. Ce portrait mixe puissance industrielle, paris technologiques et choix personnels durables. Ces repères complètent la lecture d’une fortune en mouvement rapide, dans un cycle encore ouvert.