Un vaste coup de filet bouscule la fraude monétaire en Europe. Près de 66 millions d’euros saisis, et une centaine d’enquêtes lancées. L’alerte concerne des pièces et des billets, dans plusieurs devises. Au cœur de l’affaire, les faux billets et une logistique bien huilée. Voici ce que l’on sait, sans lever ce qui doit rester hermétique. L’onde de choc traverse institutions, douanes et services d’enquête.
Amplitude des saisies de faux billets et fausses pièces
Mercredi 20 août, Europol détaille une opération d’ampleur inédite. Selon lefigaro.fr, près d’un million de faux billets et de pièces en euros, dollars et livres ont été saisis. Les caches parsemaient l’Europe et prenaient la forme de 297 colis distincts. La valeur faciale cumulée atteint environ 66 millions d’euros.
Dix-huit pays ont agi, dont la France, l’Autriche, l’Espagne, l’Allemagne et les États-Unis. La coopération a relié services de police, douanes et parquets, avec des liaisons permanentes. Peu de détails filtrent sur les lieux précis des saisies, pour préserver les suites. Le pilotage centralisé a évité les fuites, et accéléré les décisions judiciaires.
En Roumanie, une opération saluée a permis de récupérer 600 000 dollars contrefaits d’un seul coup. Ce succès illustre l’empreinte tentaculaire du réseau et la réactivité locale. Chaque lot neutralisé retire des moyens aux faussaires, et limite les pertes des commerçants. Les équipes entendent prolonger cet effet, afin d’assécher la filière.
Les réseaux et les zones de production mises en lumière
D’octobre 2024 à mars 2025, les investigations ont cartographié plusieurs structures de contrefaçon. La plupart opèrent depuis l’Asie, l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient. Elles alimentent l’Europe en faux billets, puis adaptent les flux selon les contrôles. Les approvisionnements changent vite, ce qui complique la saisie ciblée.
Les canaux empruntent messageries chiffrées, plateformes éphémères et services postaux. La dispersion en petits envois limite les risques, tandis que les paiements restent difficiles à tracer. Des complices gèrent la logistique, puis fragmentent les stocks selon les régions. Les équipes renforcent alors la veille sur colis et itinéraires.
Une centaine de nouvelles enquêtes visent à couper la chaîne, de l’impression au blanchiment. Les parquets coordonnent les demandes, et priorisent les têtes de réseau. Gel des avoirs, saisie du matériel et mandats ciblés figurent parmi les suites. Les partenaires espèrent ainsi tarir l’offre, avant les prochaines vagues.
Faux billets et « billets de cinéma » en circulation
Les lots saisis contenaient surtout des billets modifiés, dits « billets de cinéma ». Ils imitent la forme et la couleur, mais portent une petite mention. Ces faux billets circulent car cette mention passe inaperçue, surtout lors d’échanges rapides. Des escrocs profitent de la confusion, et ciblent lieux très fréquentés.
Les commerçants renforcent les contrôles, avec lampes UV et vérification des numéros. Des applications aident, tandis que les banques rappellent les gestes d’examen. Le toucher, le relief et l’encre réactive complètent la palette de tests. Ces réflexes découragent la fraude, et accélèrent les signalements utiles.
Le public gagne à examiner la monnaie, surtout lors d’achats pressés. En cas de doute, mieux vaut refuser l’échange, puis prévenir les autorités. Des gestes simples limitent l’essaimage, et protègent les commerçants de pertes. La vigilance reste la clé, pendant que les équipes poursuivent les filières.
Ce que révèle cette opération pour la sécurité monétaire
Ce bilan marque un tournant et pose des bases plus solides. La coordination transfrontière montre son efficacité, quand les filières se déplacent. Les suites judiciaires doivent durer, afin d’étouffer les relais intermédiaires. Les consommateurs restent un rempart, en repérant tôt les faux billets. Avec des contrôles réguliers, la monnaie reprend confiance, et l’économie respire. Les autorités s’appuient sur ces leviers, et visent une baisse durable.