Un vent de changement souffle sur les enseignes que vous connaissez bien. Votre magasin Gifi pourrait bientôt adopter un visage inattendu, transformant votre expérience d’achat habituelle. Derrière ce mouvement se dessine une mutation plus large du commerce de proximité, où les marques réinventent leurs espaces pour répondre à de nouvelles attentes. Ce tournant pourrait bien surprendre les habitués des rayons familiers.
Ce que changerait, pour un magasin Gifi, le passage chez Grand Frais
Les deux enseignes ont publié un communiqué commun relayé par l’AFP, mercredi 15 octobre, affirme rmc.bfmtv.com. Il annonce la cession de vingt-cinq à trente magasins. La réalisation est prévue en 2026. Grand Frais indique vouloir conserver les emplois des salariés concernés. Les Echos évoquent environ trois cents postes. Le périmètre reste cadré par des sites compatibles.
L’opération vise des zones péri-urbaines et des zones commerciales denses. Les surfaces visées tournent autour de mille mètres carrés. Cela correspond à la taille moyenne des supermarchés Grand Frais. L’enseigne recherche ainsi un maillage territorial cohérent. Ce maillage doit rester extensible et lisible.
Pour les clients d’un magasin Gifi, le changement signalerait un virage clair vers les produits frais. La qualité perçue et l’esthétique des rayons deviendraient centrales. La promesse évoluerait, car l’expérience miserait sur la fraîcheur et sur des parcours courts. L’offre non alimentaire reculerait. Le panier gagnerait en gourmandise.
Pourquoi l’enseigne Gifi traverse une zone de fortes turbulences
La marque accumule les déconvenues depuis plusieurs années. Le rachat de Tati a échoué en 2017. La pandémie a freiné l’activité des magasins physiques. En 2023, un changement de système informatique a été chaotique. La concurrence d’Action, Shein et Temu s’est durcie.
Le groupe a échappé à une vente en janvier 2025. Il a mené une restructuration financière. En avril, il a annoncé la fermeture de onze magasins. Un plan prévoyait la suppression de cent soixante-six postes au siège. Ce plan a été annulé en juillet, après arbitrages internes.
Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, l’enseigne perd environ un million d’euros par jour. La cession d’une trentaine de sites doit renflouer la trésorerie. Elle doit soutenir un rebond. Dans ce contexte, chaque magasin Gifi pèse sur les coûts fixes. Le trafic se fragmente, et le modèle doit s’adapter.
Où un magasin Gifi converti s’insérerait dans la stratégie Grand Frais
Grand Frais est née en 1992. Elle s’est déployée fortement depuis le début des années 2000. Elle ouvre environ vingt nouveaux magasins par an. Aussi, elle aligne aujourd’hui trois cent trente-cinq points de vente. Sa croissance a atteint quinze pour cent l’an dernier, d’après Les Echos. Cela confirme la solidité de sa trajectoire.
Le modèle économique repose sur des prestataires. Chaque magasin réunit plusieurs entreprises par rayon, primeur, fromager, boucher. Ce morcellement a suscité des critiques. Il limiterait certaines obligations sociales et certaines cotisations. L’efficacité opérationnelle reste néanmoins élevée. Chaque acteur optimise son rayon. La coordination s’effectue par règles simples.
La stratégie d’expansion cible d’abord les périphéries, là où l’enseigne s’est ancrée. Le rachat porterait sur des sites en zones denses et adaptées, autour de mille mètres carrés. Un magasin Gifi bien situé offrirait une conversion efficace. Fresh et Mon-marché.fr prolongeraient la pénétration en cœur de ville.
Ce qu’il faut anticiper localement, côté clients, emploi et territoire
Si l’opération aboutit en 2026, la transition devrait rester progressive. Les sites seront ajustés à la promesse Grand Frais. Les emplois annoncés comme préservés restent un point clé à suivre. Pour le quotidien, un magasin Gifi transformé signifiera plus de produits frais. La mise en scène restera soignée. L’offre se calibrera pour des achats plus segmentés. La clarté des étapes nourrira la confiance locale.