L’enjeu est concret pour les équipes et pour les clients. Emmanuel Macron veut faire évoluer les règles avec des effets visibles sur le terrain. Dans ce contexte, les pourboires en restauration deviennent un levier direct pour motiver et fidéliser. Le cap annoncé reste clair, sans tout dévoiler dès maintenant. L’objectif tient en une idée simple et lisible pour chacun.
Pourboires en restauration et cap sur la défiscalisation
Lundi 29 septembre, à l’Élysée, une centaine de professionnels étaient réunis, dont Pierre Hermé et Jérôme Bocuse, affirme cnews.fr. Emmanuel Macron a souhaité maintenir la défiscalisation en vigueur jusqu’au 31 décembre et aller plus loin. Il a plaidé pour supprimer toute fiscalité et toutes charges sur les pourboires versés dans les établissements.
Le chef de l’État a décrit des temps difficiles, entre hausse des coûts et défi du recrutement. La fréquentation recule dans certains établissements, ce qui fragilise l’équilibre économique du secteur. Selon lui, cette rétribution doit aller pleinement dans la poche de celles et ceux qui travaillent.
L’exonération sociale et fiscale concerne aujourd’hui les pourboires réglés par carte bancaire, un dispositif lancé par l’exécutif. À ce stade, il doit prendre fin le 31 décembre, sauf décision politique pour le prolonger. Dans ce cadre, les pourboires en restauration sont présentés comme un appui immédiat pour les équipes de salle.
Pourboires en restauration et pouvoir d’achat des équipes
Un sondage Ipsos BVA pour l’Umih indique que 80 % des salariés rejettent la fin de la défiscalisation. Le message est net, car les équipes voient un complément direct et transparent de rémunération. Ce signal confirme l’attente d’une mesure simple, lisible et favorable au pouvoir d’achat.
Le président vise un rapprochement entre salaire net et salaire brut grâce à un traitement allégé. Sans charges ni impôts, la paie reflète mieux l’effort fourni pendant le service. Les restaurants y gagnent en attractivité, notamment pour recruter et stabiliser les équipes de salle.
L’enjeu porte sur la continuité du régime dérogatoire, né pour les paiements par carte. En prolongeant ce cadre, l’employeur sécurise les pratiques et améliore la traçabilité au quotidien. Intégrés avec clarté, les pourboires en restauration peuvent soutenir la motivation, tout en évitant les zones grises.
Réactions du secteur et attentes des professionnels
Mardi 30 septembre, les organisations patronales de l’hôtellerie-restauration ont salué les engagements présidentiels. Elles y voient un cap lisible pour stabiliser les pratiques et soutenir l’attractivité des métiers. La profession insiste sur des règles claires et une mise en œuvre simple, côté équipes comme côté clients.
Catherine Quérard, présidente du Groupement des hôtelleries et restaurations de France, a jugé ces annonces positives. Elle souligne la volonté de rapprocher salaire net et salaire brut, ce qui clarifie la rémunération. La demande récurrente porte sur la pérennisation du régime dérogatoire lié aux pourboires, sans retour en arrière.
Pour la profession, un cadre stable sécurise la relation avec les équipes et la gestion quotidienne. Ce point peut encourager la fréquentation et soutenir la valeur du service au moment de payer l’addition. Au-delà du signal politique, les pourboires en restauration restent un outil concret pour fidéliser et remercier.
Ce qui pourrait changer dans les prochains mois
La séquence ouvre une fenêtre pour clarifier durablement la règle et sécuriser la pratique. Si la défiscalisation est maintenue et simplifiée, les équipes gagneront en lisibilité et en pouvoir d’achat. Les employeurs disposeront d’un levier d’attractivité, tandis que la relation avec les clients restera simple. Au final, les pourboires en restauration pourraient devenir un repère stable, reconnu et transparent.