Un disque dur perdu hante une destinée, et l’écran s’apprête à relancer la traque. Entre acharnement, procédés high-tech et portes closes, la quête refuse de s’éteindre. Une docu-série en préparation promet d’ouvrir une brèche, tandis que les bitcoins redeviennent un enjeu bien réel. Sans rien dévoiler de plus que le titre, une seule idée s’impose : la seconde chance prend forme.
La bataille juridique face aux bitcoins
En 2013, l’ingénieur gallois James Howells perd la clé privée d’un disque, jeté par erreur à la décharge. Le support renfermait 8 000 bitcoins. La cryptomonnaie valait peu à l’époque, pourtant elle approche aujourd’hui 737 millions d’euros. La décharge se trouve à Newport. Depuis, l’obsession guide encore chaque démarche, patiemment.
Depuis plus de dix ans, il demande l’autorisation d’excaver le site municipal. Les refus s’enchaînent. En janvier 2025, la Haute Cour estime sa plainte « sans perspective réaliste de succès ». Il plaide ensuite seul devant la Cour d’appel de Londres, avec l’aide de l’IA. Nouveau refus, même conclusion encore.
Il envisage désormais la Cour européenne des droits de l’homme. En parallèle, il étudie le rachat du site, annoncé pour 2026 et sa fermeture par la municipalité. Il affine un plan d’extraction sécurisé, avec tri, capteurs et protocoles de sécurité. Objectif : récupérer, sans risquer de pollution, ce que la loi bloque.
Une adaptation qui change l’équilibre du récit
La société américaine LEBUL obtient les droits exclusifs d’une docu-série mêlant documentaire, fiction et images de synthèse. Le titre annoncé, The Buried Bitcoin: The Real-Life Treasure Hunt of James Howells, promet un « thriller » en live-action. La production évoque près d’un milliard de dollars en jeu. L’équipe veut un rythme soutenu.
Le programme racontera l’erreur initiale, les débuts du bitcoin, les revers judiciaires et un plan d’excavation outillé. Le héros veut prouver que le projet tient la route, caméra à l’appui. Il parle de chasse au trésor en direct. La traque des bitcoins gagne soudain un public mondial prêt à juger.
Il dit avoir reçu près de deux cents propositions, parfois de lauréats BAFTA et Emmy. Il cède pour la première fois ses droits, jugeant le moment opportun. LEBUL évoque déjà des sponsors, des acteurs crypto et des plateformes. Le tournage débute à l’été 2025, pour une sortie annoncée en octobre ou novembre 2025.
Doutes techniques, volonté intacte et horizon bitcoins
Des experts tempèrent l’enthousiasme. Dix ans de pluie, le poids des déchets et l’érosion peuvent briser des composants. Le disque dur aurait subi des dommages irréversibles. Même si des laboratoires existent, la récupération d’un support enterré si longtemps frôle l’impossible. Les chances restent faibles, et l’attente use vraiment les nerfs.
L’intéressé oppose une stratégie graduelle. Il parle de robots, de drones, de bandes de tri et d’IA à chaque étape. Il veut cartographier, fouiller par zones, puis dépolluer. La sécurité reste prioritaire, car le site touche aussi les riverains. Le budget suit, car des partenaires s’annoncent si la caméra convainc.
Il résume son agenda en une formule simple : « 9 h-17 h, tous les jours ». La cause occupe son temps et guide ses choix. Il le répète, il n’abandonnera pas avant d’avoir retrouvé ses 8 000 bitcoins. Le doute l’accompagne, pourtant la volonté tient bon, alimentée par l’exposition à venir.
Ce que la seconde chance peut encore rendre possible
La procédure reste verrouillée, pourtant une audience mondiale peut rebattre les cartes. Les images peuvent créer de nouveaux alliés, cadrer un plan sérieux et attirer des moyens. Les juges décideront, mais l’opinion comptera aussi. Entre prudence technique et désir de réparer l’erreur, les bitcoins restent l’étincelle qui alimente la quête et pousse chaque pas. La caméra pourrait convertir un non en possible oui.