Ce matin-là, partout en France, une vaste opération avait ciblé des dispositifs frauduleux sur le compteur Linky. Après les particuliers, Enedis avait orienté ses contrôles vers des commerces et des entreprises. Une équipe de TF1 avait suivi l’une des interventions, sans prévenir, afin d’observer la méthode et l’ampleur. L’objectif restait simple et ferme : détecter les montages, sécuriser les sites, puis rétablir une mesure fidèle.
Contrôle au compteur Linky à Champigny-sur-Marne, avec appui policier
Il était 11 heures, mardi 8 juillet, quand l’équipe d’Enedis avait poussé la porte d’un établissement de Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Selon tf1info.fr, le lieu appartenait à une enseigne gérant plusieurs dizaines de restaurants en France. Cette intervention s’inscrivait dans une série de contrôles sans préavis sur le territoire.
L’agent avait demandé l’accès au compteur d’électricité pour vérifier la consommation réelle, tandis que l’employé appelait aussitôt son patron, qui disait ne pas avoir accès au local. Un policier avait pris la communication, la situation s’était éclaircie, et le compteur avait été localisé rapidement dans l’arrière-salle.
À l’ouverture, le technicien avait repéré un système frauduleux : trois fils reliaient l’entrée et la sortie, ce qui divisait l’énergie mesurée. Une part importante de l’électricité n’était plus comptabilisée. L’équipe avait sécurisé l’installation, établi le constat, puis mentionné un compteur Linky manipulé.
Fraude électrique : pertes élevées et riposte structurée
Ce type de fraude apparaissait souvent et son coût restait lourd. Depuis trois ans, Enedis évaluait le préjudice à plusieurs centaines de millions d’euros dans tout le pays. Les vérifications ne concernaient pas que les entreprises, car des contrôles chez des particuliers avaient déjà mis en évidence des détournements.
250 agents étaient affectés aux contrôles. La direction avait lancé une montée en puissance jusqu’en 2026, avec l’objectif de doubler les effectifs. Pascal Mangin, directeur territorial en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, parlait d’« action massive » et notait « une forme de ralentissement » de la fraude.
Sur chaque site, la méthode restait claire : examen, constat, consignation. La présence de policiers renforçait la valeur des actes, et la chaîne technique assurait la traçabilité. Un compteur Linky correctement vérifié révélait vite un branchement illégal, puis enclenchait les suites techniques et juridiques.
Sanctions pénales et risques autour du compteur Linky
Les fraudeurs s’exposaient à des peines lourdes prévues par la loi. En cas de détournement établi, la sanction pouvait atteindre cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Cette échelle rappelait la gravité du geste, car un vol d’énergie altérait le réseau et faussait la facture.
L’opération menée ce mardi matin illustrait une mobilisation suivie. Après les particuliers, les commerces et les entreprises étaient devenus la cible prioritaire. Les équipes se déployaient vite lorsqu’un signalement existait ou qu’une anomalie ressortait, afin de sécuriser les sites.
Le déroulé type suivait une trame lisible : arrivée, demande d’accès, localisation, ouverture, constat. Un montage dévoilait ses marques, comme des fils anormaux entre l’entrée et la sortie. La vérification d’un compteur Linky trafiqué restait ainsi solide, puis entraînait des suites adaptées, sous contrôle policier et fixait un cadre clair pour la suite des opérations engagées.
Une action massive qui a freiné la fraude et protégé le réseau électrique
Cette stratégie s’était appuyée sur trois gestes directs : contrôler, prouver, corriger. Enedis, avec la police, avait multiplié les interventions et confirmé un renforcement jusqu’en 2026. Le message demeurait clair : manipuler un compteur Linky exposait à des sanctions lourdes, tandis que la pression des contrôles, régulière et méthodique, avait réduit la fraude et sécurisé le réseau. Le résultat se voyait, au bénéfice des clients et du réseau.