« Nous nous battrons avec acharnement » : les États-Unis menacent de punir les pays qui voteront la taxe carbone sur le transport maritime

Washington hausse le ton, les capitaux s’inquiètent, les ports s’organisent, et les pays comptent leurs alliances

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Les tensions montent à l’échelle internationale alors qu’une décision cruciale se profile au sein d’une organisation mondiale. Les États-Unis affichent une détermination sans faille et préviennent qu’ils n’hésiteront pas à défendre leurs intérêts économiques. Au cœur du débat, une taxe carbone qui pourrait bouleverser les équilibres commerciaux et raviver des rivalités entre grandes puissances.

Pourquoi la taxe carbone maritime bouscule le commerce mondial

Selon bfmtv.com, le vote est annoncé pour la semaine prochaine à l’OMI, basée à Londres, avec un accord NZF. Le texte cible les émissions de dioxyde de carbone du transport maritime international. Vendredi 10 octobre, les États-Unis ont haussé le ton. L’administration Trump affiche sa ligne et cherche à coaliser ses alliés.

Washington affirme qu’une agence onusienne n’a jamais imposé une taxe mondiale de ce type. Le gouvernement dit rejeter catégoriquement la proposition. Les autorités redoutent des effets en cascade sur les chaînes logistiques. Elles misent sur une bataille politique, car le résultat pèsera sur l’équilibre commercial et les routes maritimes.

Les services américains préviennent que la facture grimperait pour ménages et entreprises. L’argument touche l’énergie, la distribution et le tourisme. Les compagnies maritimes et leurs clients sont aussi cités. Le débat s’élargit, alors que chaque camp ajuste ses chiffres. Dans ce contexte, la taxe carbone devient un marqueur stratégique.

Menaces de sanctions liées à la taxe carbone

Le secrétaire d’État Marco Rubio et ses homologues à l’Énergie et aux Transports signent un communiqué ferme. Ils promettent de “se battre avec acharnement” pour protéger les intérêts américains. Le message vise les pays favorables au NZF. L’objectif reste simple : peser avant le vote et fixer le cadre.

Les États-Unis envisagent des restrictions de visa pour les ressortissants des pays concernés. Ils ajoutent des frais portuaires supplémentaires pour les navires détenus, exploités ou battant leur pavillon. L’outil est direct et ciblé. Il frappe à l’entrée des terminaux, donc au cœur des flux. Les États visés sont clairement prévenus.

Washington évoque une hausse potentielle des coûts du transport maritime atteignant 10% ou plus. La Maison-Blanche soutient les énergies fossiles par la dérégulation. Donald Trump a déjà dénoncé l’Accord de Paris et les travaux scientifiques. La ligne politique est assumée. Les États soutenant la taxe carbone s’exposeraient à des contre-mesures rapides.

Ce que le vote à l’OMI change pour les États

Le scrutin testera la capacité des États à harmoniser leurs règles de concurrence. Une adoption créerait un prix commun du carbone sur la mer. Les gouvernements devraient expliquer l’impact sur l’inflation. Les ports ajusteraient leurs tarifs et contrôles. Les armateurs, eux, réviseraient routes, carburants et contrats d’affrètement.

Le NZF pose un cadre pour réduire les émissions, donc pour moderniser les flottes. Les technologies bas-carbone gagneraient en intérêt, car la visibilité réglementaire progresse. Les chantiers navals adapteraient les cahiers des charges. Les financiers, eux, ajusteraient leurs critères. Le signal prix déclencherait des arbitrages nouveaux entre coûts et délais.

Un rejet ouvrirait une phase de tensions et de calculs bilatéraux. Chaque capitale tenterait d’imposer sa méthode. Les coalitions se recomposeraient autour des intérêts portuaires. Les chiffres circuleraient pour convaincre les indécis. La prudence resterait de mise, car la taxe carbone demeure l’objet du rapport de force.

Vers un test décisif pour gouvernance climatique et commerce

Le bras de fer dépasse la procédure et fixe un rapport de puissance. Le vote pèsera sur les routes, les coûts et la crédibilité des institutions. Les États-Unis ont tracé une ligne rouge et menacent de longue main. Dans l’attente de la décision, la taxe carbone concentre pressions, calculs et signaux au marché.

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