N’oubliez pas les paroles (France 2) : « J’en ai des frissons », éliminée après 64 victoires, Morgane raconte son parcours hors du commun

Une championne lucide raconte sa méthode, ses frissons, ses défis et la suite d’une aventure

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Elle avance, portée par l’adrénaline et une discipline rare. Elle a remporté 64 victoires, puis a cédé, la voix serrée, sans renoncer à sa fierté. Dans N’oubliez pas les paroles, Morgane assume ses choix, son entraînement millimétré et un cap clair. Elle assume aussi ses doutes, les transforme en élan, et garde la tête froide. Le récit d’une ascension simple, sincère et tenace.

De l’étincelle familiale à la rigueur des 1000 titres

D’après programme-television.org, adolescente, elle regarde l’émission avec ses parents, sa marraine et son cousin. Cette habitude devient promesse. Première participation face à Caroline, dite Miss Carotte. La clochette retentit, pas pour elle. La frustration forge un plan. Revenir armée, mieux préparée, devient pour Morgane une évidence : chaque palier doit être franchi avec méthode.

De 500 à 600 chansons révisées, elle se fixe bientôt un objectif clair : atteindre 1000 titres. Elle commence par écrire les paroles, mais abandonne vite cette approche trop chronophage. La recherche d’efficacité l’amène à privilégier une routine simple, régulière et mesurée. Chaque jour, elle ancre des repères fiables et vérifie ses progrès, sans se disperser.

Elle écoute un titre en boucle, comprend sa structure, lit vite les paroles pour éviter l’erreur qui colle. Ensuite, elle chante en mode karaoké pour fixer le rythme et les rimes. Ce protocole crée un automatisme. Cette justesse devient un atout décisif dans le jeu.

N’oubliez pas les paroles : 64 victoires, stress apprivoisé, chute sur un mot

Les victoires s’enchaînent : 10, 20, 30, jusqu’à 64. Elle se sent sur un nuage, presque en décalage. Elle apprivoise le trac avec une petite clochette à la maison. Quentin l’aide, elle visualise le plateau, Nagui à droite, le public devant, les musiciens à gauche. Le cerveau suit, les gestes deviennent sûrs.

Le 12 septembre, tout bascule sur “Le Graal” de Kyo. Dix mots à dire, elle trébuche au septième. L’écran vire au rouge, Quentin apparaît filmé, le challenger s’excuse. Elle assume : c’est le jeu. Les larmes viennent, la douleur aussi. Et pourtant, l’expérience reste intacte, forte, formatrice, nécessaire.

Le parcours étonne autant qu’il élève. Des frissons, une impression d’irréel, comme une bulle suspendue. La musique, la scène et le son de la clochette restent gravés dans sa mémoire. Plus encore, elle mesure la frontière ténue entre maîtrise et faille. Rapidement, elle apprend à décider, à corriger en direct, à protéger son souffle et à maintenir l’élan.

Objectifs, Masters et avenir après N’oubliez pas les paroles

Au départ, l’objectif est simple : financer des travaux qui traînent depuis six mois. Elle vise 120 000 €, atteint 272 000 €. Elle avait même plaisanté sur ses 15 € restants. En réalité, les congés sans solde pèsent, et le salaire de Quentin soutient tout. La cagnotte devient alors un vrai souffle.

Elle entre aux Masters à la 32e place. Compétitrice, elle veut consolider, grimper, durer. Les révisions reprennent, avec un soin particulier porté aux classiques tout en ciblant les titres moins connus, identifiés comme une faiblesse. Morgane apprend à doser l’effort, maintient un rythme durable et s’impose une régularité rassurante. Progressivement, elle teste sa mémoire, affine ses réflexes et verrouille ses automatismes avec méthode.

Elle conseille aux candidats d’oser : une participation suffit parfois à changer une trajectoire. Elle salue l’équipe, l’ambiance, l’énergie du plateau. Son plus beau souvenir : le son de la clochette, toujours. Elle rêve d’ouvrir un refuge pour chiens. Elle imagine aussi un van, des routes, Quentin, le chien, et des horizons.

Ce que Morgane retient et ce qui l’attend désormais

Plus lucide, Morgane reste fière d’un chemin inédit jalonné de 64 victoires. La rigueur, le mental et la répétition juste constituent pour elle une véritable force. Préparer les Masters devient alors une évidence : viser plus haut sans s’éparpiller. Transformée, elle fait de la pression un moteur pour écrire la suite de son aventure.

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