L’alerte avait sonné tôt, et le mouvement se profilait. Pour éviter tout manque en rayon, Thierry Cotillard, patron du Groupement Les Mousquetaires/Intermarché, avait renforcé l’amont et condamné les appels aux « chariots gratuits ». Les magasins avaient préparé leurs équipes, car l’objectif restait simple : nourrir les foyers malgré la pression sociale et politique qui montait.
Avant le mouvement les consignes logistiques et les stocks
Interrogé lundi sur RMC et BFM, Thierry Cotillard avait dit sa crainte. Il avait demandé aux industriels d’augmenter les volumes afin d’absorber un choc possible. Les consignes visaient l’efficacité, car les clients attendaient des rayons pleins, sans files ni ruptures.
Aux adhérents, la ligne avait été claire : monter en charge et stocker davantage. Les équipes avaient sécurisé entre trois et dix jours de stock, selon les familles de produits. Cette marge avait protégé les flux, car les dépôts et les plates-formes restaient exposés.
L’idée tenait en une phrase : tenir, même si le mouvement durait. Les Mousquetaires avaient mis l’accent sur l’anticipation et la coordination. Les magasins avaient ajusté l’implantation, tandis que les transporteurs maintenaient des horaires souples pour absorber les pics.
Jour de mouvement fermeté face aux « chariots gratuits »
Le message public avait été net : sortir d’un magasin sans payer, c’était du vol. Le dirigeant avait appelé au civisme et annoncé des mesures adaptées. La sécurité et la fluidité en caisse avaient pris le dessus, car chacun devait rester serein.
Mercredi, la journée « Bloquons tout » avait réuni des actions variées sur tout le territoire. Les autorités les attendaient et les enseignes s’étaient organisées. Les équipes avaient géré l’afflux, tandis que les files restaient sous contrôle grâce aux renforts.
Le 5 septembre 2025, Bruno Retailleau avait jugé peu probable une mobilisation d’ampleur le 10. Les magasins avaient, eux, préparé ce mouvement sans calculer le risque à la baisse. Cette prudence avait limité l’improvisation et soutenu la relation avec les clients.
Après-coup politique ventes de Noël et confiance
Au-delà des magasins, l’inquiétude politique pesait. Le distributeur redoutait une crise et la chute prévisible du gouvernement de François Bayrou le lundi suivant. Ce contexte fragilisait les arbitrages d’achat, car le pouvoir d’achat restait sous tension.
Les équipes avaient observé les ventes sur quinze jours, depuis l’annonce du vote de confiance. Rien ne s’était vraiment exprimé dans le panier. Les achats restaient rationnels, tandis que les arbitrages promo prenaient du poids, sans emballement soudain.
En parallèle, les centrales négociaient déjà Noël. Champagne et foie gras exigeaient des engagements, alors que l’humeur des ménages incitait à la prudence. Après le mouvement, la vraie question tenait au désir de fête : les Français pouvaient-ils, et surtout voulaient-ils, célébrer autant ?
Ce que les enseignes retiendront pour la suite immédiate
Cette séquence avait validé une préparation serrée : stocks renforcés, discours ferme contre le vol, organisation agile. Le dirigeant avait assumé un cap clair, car l’enjeu dépassait une seule journée. Le mouvement avait rappelé que la logistique, la confiance et la clarté publique allaient de pair pour protéger le quotidien. Les équipes avaient montré une capacité d’adaptation rapide face aux imprévus, preuve d’une organisation solide. Cette expérience a aussi souligné l’importance d’anticiper chaque crise pour maintenir la confiance des consommateurs.