Lot : découverte d’un gisement d’or noir estimé à 9,4 milliards d’euros et les habitants n’en toucheront pas un centime “on vit dessus et on n’aura rien”

Ressource géante sous le Lot, espoirs contrariés et habitants mobilisés pour justice

Publié le

Sous le choc et déjà en colère, le Lot découvre un gisement d’or noir colossal sous ses pieds. L’annonce, fraîche et brutale, fait vaciller un territoire paisible attaché à ses vignobles, ses causses et ses villages. Derrière la promesse de richesse, un soupçon d’injustice grandit, car les retombées annoncées filent ailleurs, tandis que les habitants se demandent ce qu’il leur restera, ici, maintenant, demain.

Autour de Cahors, un gisement d’or noir géant, des chiffres qui bousculent le quotidien

Près de Cahors, selon amios.fr, une société de prospection a annoncé la semaine dernière une découverte évaluée à 9,4 milliards d’euros. Les experts évoquent des millions de barils et un potentiel de plusieurs décennies, ce qui propulse la région au centre d’un intérêt majeur. La nouvelle arrive dans un Lot paisible, où l’économie, modeste mais tenace, reste prudente.

Sur le papier, la manne paraît immense, pourtant le contrat d’exploitation, signé avec des entités étrangères, oriente l’essentiel des profits hors du territoire. Cette architecture ficelée met à distance la ressource des habitants, alors qu’on espérerait des routes rénovées, des écoles renforcées et des services accessibles.

Dans ce cadre, le gisement d’or noir reflète une inégalité de captation de valeur. La promesse industrielle, solide, paraît froide vue du village. L’argument de l’emploi circule, mais la part locale reste floue, puisque la gouvernance et la fiscalité semblent conçues ailleurs, loin des collines du Quercy.

Colère posée, visages et paroles face au gisement d’or noir

Marcel Dupois, 58 ans, agriculteur safranier depuis plus de trois décennies, résume la colère : « Nous avons notre terre qui se fait dévaliser sans voir la couleur de l’argent. Cela devrait profiter à nos écoles, nos routes, à l’amélioration de notre quotidien. »

Il poursuit : « On nous a toujours dit que notre région était trop pauvre en ressources pour attirer de grands investissements. Et maintenant, voilà qu’on trouve de l’or noir sous nos pieds, mais que nous n’en récolterons aucun bénéfice. » Ses mots disent surprise et mise à l’écart.

Autour de lui, réunions publiques et collectifs émergent. Des élus demandent des garanties sur calendrier, transparence et clauses. Dans ce bouillonnement civique, le gisement d’or noir devient une affaire commune : on compare des modèles de partage, on réclame des retombées mesurables et un cadre clair, pour que la richesse ne s’évapore pas.

Préserver le patrimoine, organiser la riposte et trouver une voie durable

Au-delà des chiffres, la question écologique s’impose, car forage, fracturation et logistique peuvent peser sur la biodiversité des causses, les cours d’eau et les paysages. Les sites historiques, très présents, réclament vigilance, puisqu’un chantier mal encadré pourrait abîmer l’identité du Lot. Les associations demandent des études publiques robustes.

Dans la foulée, trois axes se structurent :

  • création d’une association pour défendre les intérêts locaux,
  • sensibilisation aux risques écologiques du forage,
  • promotion du patrimoine culturel du Lot comme levier de développement.

Ces chantiers avancent ensemble et guident l’action, car économie, nature et culture restent liées dans le même projet.

Des experts en développement durable sont consultés pour cibler des méthodes d’extraction moins nuisibles et bâtir un partage équitable, si la production se confirme. Dans ce cadre, le gisement d’or noir devient un test de gouvernance, avec des garde-fous, des compensations locales et une trajectoire capable d’honorer l’histoire cadurcienne.

Cap sur l’équité et la transparence

Rien n’est joué, mais l’issue dépend de choix concrets, ici et maintenant. Les habitants s’organisent, les juristes fouillent les clauses et les scientifiques éclairent les risques, car l’ambition n’a de sens que partagée. Si la ressource demeure, un gisement d’or noir peut rimer avec justice, emploi utile et paysages respectés, à condition d’écrire, ensemble, des règles simples, solides et transparentes.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.