Line Renaud vit depuis 77 ans dans une maison unique située près de Paris et en bordure de forêt : ni eau ni électricité, pas même une route pour s’y rendre, elle a tout changé

Un refuge forgé à mains nues, au bord d’une forêt, entre patience, mémoire et promesse solidaire

Publié le

Une vie d’artiste, un refuge forgé à la main : Line Renaud ouvre, ce dimanche à 21 h 10 sur TF1, la parenthèse « Une belle course » face à Dany Boon, et garde, à 97 ans, son ancrage dans une demeure singulière. Nichée en lisière de forêt près de Paris, d’abord sans eau, sans électricité ni route, cette maison façonnée patiemment est devenue son monde.

Aux sources d’une maison, Line Renaud choisit l’obstination

Sur les hauteurs de Rueil-Malmaison, selon purepeople.com, la comédienne s’installe à vingt ans dans une propriété achetée en 1948 par le compositeur Loulou Gasté, qu’elle épousera deux ans plus tard. Dans « Merci la vie ! » (Robert Laffont), elle décrit un terrain sans eau ni électricité, sans route. Line Renaud choisit d’en faire un foyer.

Le relief pentu, plein de souches et de roches ; la transformation exige pics, pioches, haches et pelles. Une centaine de kilos d’explosifs ouvre le sol, au prix de cils et cheveux brûlés pour Loulou. La métamorphose s’étire des années durant, patiente et méthodique.

Elle pose la première pierre d’une meulière qu’elle n’aimait pas, faute de moyens pour de belles pierres de taille. Les travaux aboutissent : volumes agrandis, cave et grenier rénovés, mobiliers fleuris, verrières invitant la lumière, escalier classique. Ad Magazine saluera un écrin architectural où elle accueille volontiers des amis célèbres.

Un jardin mémoire où Line Renaud cultive l’amitié

Autour de la maison, un grand jardin s’épanouit. Parmi les essences, un cerisier offert par Michel Audiard apporte une note tendre, et un cèdre du Liban dépasse désormais les dix mètres. Le Journal de la Maison évoque aussi un séquoia venu du parc Yellowstone, planté en 1964, fidèle témoin des saisons.

Chaque plante devient un souvenir, car cette demeure ne sert pas seulement d’abri. Elle garde la trace des rencontres, des tournages, des répétitions, tandis que l’orée de la forêt protège les lieux. Dans ce cadre, Line Renaud travaille, se repose et partage des moments simples.

Le jardin structure la vie quotidienne : récoltes, tailles, ombre fraîche à midi, parfums dès le soir. Une harmonie s’est installée, portée par le temps long et par des gestes précis. Les amis reconnaissent ce décor vivant, où les arbres deviennent des repères intimes autant que botaniques.

La Jonchère, passion coûteuse et héritage solidaire

Les rénovations, pourtant, pèsent lourd. La Jonchère se révèle un gouffre financier ; « un monde en soi », confie-t-elle, qu’il a fallu maintenir à flot, année après année. Les factures s’accumulent, car la qualité demande de la constance, et l’isolement impose des moyens supplémentaires.

Cette maison tient lieu de « coquille », de « cocon » où elle dit vouloir rendre son dernier souffle, idée qui résume un rapport intime au lieu. Line Renaud s’y attache sans naïveté, puisque chaque décision entraîne des coûts, mais aussi des joies claires : lumière, silence et hospitalité.

Après elle, la propriété devra changer de mains pour servir une cause. La vente annoncée financera la recherche médicale, selon sa volonté exprimée de longue date, claire et documentée. Le projet s’inscrit dans une démarche généreuse, tournée vers la science, la prévention et la vie sauvegardée.

Un legs qui regarde l’avenir

Par ce geste, la comédienne imagine une suite utile : le produit de La Jonchère ira au Fonds de dotation Line Renaud-Loulou Gasté, afin de soutenir des programmes de recherche et, très concrètement, sauver des vies. Ce refuge né sans eau ni électricité, construit contre l’adversité, devient alors un tremplin pour d’autres, discret, durable, profondément humain, fidèle à son parcours et à ses combats.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.