Dès la première ligne, une histoire s’impose. Line Renaud a choisi un lieu simple, aux portes de la forêt, et l’a modelé patiemment. On devine un refuge sans confort initial, éloigné des circuits faciles, où chaque geste compte. Le chemin vers cette maison dit l’essentiel. Volonté calme, travaux précis, art de vivre épuré qui intrigue sans tout dévoiler. Tout commence par un choix.
Les débuts d’un refuge façonné par Line Renaud
Ce dimanche à 21h10 sur TF1, selon purepeople.com, la comédienne donne la réplique à Dany Boon dans “Une belle course”. À 97 ans, elle vit sur les hauteurs de Rueil-Malmaison, où elle s’est installée à vingt ans. Le compositeur Loulou Gasté y a acheté le terrain en 1948, avant leur mariage en 1950.
Dans ce jardin, les symboles racontent le temps. Un cerisier offert par Michel Audiard étire la ramure. Un cèdre du Liban dépasse dix mètres. Un séquoia venu du parc de Yellowstone, planté en 1964, ancre le décor. Le Journal de la Maison a détaillé ces repères, signes d’une passion durable.
Tout autour, la lisière protège l’intimité. La demeure reste un ancrage, vivant. Line Renaud s’y ressource et y travaille, loin du tumulte, avec une présence qui relie scène et nature. Le lieu rassemble des proches, et garde une âme forgée par des choix.
Un terrain rude, des travaux titanesques
Au départ, rien n’était raccordé : ni eau, ni électricité, ni même une route. Elle l’a écrit dans Merci la vie ! (Robert Laffont). Le terrain, raide et semé de souches, exigeait des bras et du temps. Les outils parlaient : pics, pioches, haches, pelles. Une centaine de kilos d’explosifs ont volé, brûlant cils et cheveux de Loulou après un souffle trop proche.
La première pierre fut une meulière que l’actrice n’aimait pas. Le budget excluait les belles pierres de taille ; la modestie guidait les choix. Puis la maison a grandi, du sous-sol au grenier. Les volumes ont trouvé leur lumière et leur usage.
À l’intérieur, l’élégance reste simple. Mobilier fleuri, larges verrières, escalier classique : l’esprit de la maison s’affirme sans ostentation. AD Magazine a décrit ce cadre, chaleureux et ouvert. Line Renaud y reçoit volontiers des amis célèbres, autour d’une table claire, sous une lumière franche.
À La Jonchère, la ténacité de Line Renaud a un prix
Les rénovations ont pesé lourd. La Jonchère, monde en soi, a souvent menacé le budget familial, plus d’une fois. La propriétaire admet s’être demandé comment maintenir l’équilibre, saison après saison. Pourtant le lieu tient, parce qu’il incarne un cap intime, autant qu’une discipline de chaque jour.
La maison demeure une “coquille”, un “cocon” où lâcher le dernier soupir. Ce lien dépasse la pierre ; il engage la mémoire d’un couple et une vie d’arts. Dans ces murs, les fêtes se mêlent aux silences, et la nature répond à la scène. L’histoire personnelle garde sa part.
Demain, la propriété sera vendue au profit du Fonds de dotation Line Renaud–Loulou Gasté. Les programmes de recherche médicale gagneront des moyens concrets, et des vies seront sauvées. Line Renaud a voulu cette destination : une fidélité au public, mais aussi une manière d’agir encore.
Un héritage vivant qui relie art, nature et soin
Ce parcours inspire par sa constance. Loin des effets, la maison réunit travail, amitié, paysages et cinéma. Le temps, présent dans chaque arbre, guide sans peser. Dans cette histoire, Line Renaud trace un geste qui transmet, soutient la science, et donne sens à la durée. Cette trajectoire engage un présent lucide. Elle ouvre une voie simple, utile, fidèle pour tous.