Les médecins découvrent un nouveau signal avant-coureur de l’un des cancers les plus mortel

Un signal moléculaire prometteur ouvre une piste de dépistage plus précoce et des choix thérapeutiques

Publié le

Un signe biologique se dessine avant que la maladie ne se déclare. Une équipe californienne l’étudie, alors que l’enjeu grandit. Ce repère pourrait guider un dépistage bien plus tôt, puis éclairer les soins. La piste intrigue, car elle paraît stable et mesurable. À San Diego, l’Université de Californie mène ces travaux pour améliorer la survie face au cancer. L’équipe refuse les faux espoirs.

Pourquoi ce cancer échappe si souvent au diagnostic

En France, selon topsante.com, 16 000 personnes reçoivent chaque année un diagnostic de tumeur du pancréas. L’incidence progresse, selon l’Institut national du cancer. Le pronostic reste sombre, car 90 % des patients meurent dans les cinq ans. Le défi tient à un dépistage trop tardif pour des soins efficaces.

À l’Université de Californie à San Diego, des chercheurs ont mis au jour un signal précoce. Il est lié à l’activation de dix gènes. Cette signature, nommée STRESS UP, pourrait prédire la transformation de cellules précancéreuses en tumeurs. Elle offre une fenêtre d’action, pour intervenir plus tôt et affiner la stratification des patients à risque.

Ce signal permettrait d’orienter le suivi et de préparer les décisions. Les cliniciens pourraient cibler plus vite les examens et les biomarqueurs, car l’information arrive en amont des symptômes. L’enjeu devient tangible pour le cancer du pancréas : un repère robuste, utilisable en routine, sans retarder la prise en charge.

La voie biologique mise en cause et ses acteurs

Les scientifiques ont travaillé sur des modèles murins avec une mutation du gène KRAS. Elle est fréquente dans les tumeurs du pancréas, du poumon et du côlon. Ils ont observé un déclencheur commun. L’inflammation et la faible oxygénation créent un stress cellulaire. Ce stress active la protéine clé STAT3, avec effet domino.

Une fois STAT3 activée, l’expression de l’intégrine β3, appelée ITGB3, s’accroît et crée une boucle de rétroaction. Cette boucle favorise la progression, ainsi qu’une résistance aux traitements du cancer, y compris à la chimiothérapie. Le mécanisme éclaire la vitesse d’évolution et certaines rechutes, car l’adaptation cellulaire se renforce.

Beaucoup de patients seraient “inductibles” pour ces gènes STRESS UP, selon le pathologiste David Cheresh, cité par Newsweek. Cette inductibilité signifie une activation très tôt, bien avant le premier symptôme. La signature devient un signal d’alerte et balise la trajectoire biologique avant que la tumeur ne s’impose.

Bloquer le signal pour freiner le cancer et mieux soigner

Des médicaments déjà utilisés pour d’autres maladies pourraient bloquer STAT3, donc empêcher l’activation de STRESS UP. Cette action coupe la boucle avec ITGB3, ce qui ralentit la croissance tout en éclairant le pronostic. Les cliniciens peuvent prévoir l’agressivité, puis ajuster les thérapies, car l’information génétique guide chaque étape.

Dans les modèles murins, un blocage précoce de STAT3 a ralenti le développement tumoral. Les cellules se sont montrées moins invasives et plus sensibles aux traitements. La piste s’éclaire, car elle relie le stress cellulaire aux décisions thérapeutiques. Elle relie aussi ces décisions aux réponses observées, avec un fil conducteur simple pour les essais.

L’équipe valide la signature chez l’humain, tout en testant des molécules capables d’éteindre ITGB3 en amont. L’objectif vise à freiner la progression et à gagner un temps vital pour le patient. L’approche pourrait concerner d’autres formes de cancer épithélial, comme au sein, au poumon ou à la peau.

Ce que change ce signal pour la santé de demain

Ce repère moléculaire propose un levier de détection plus tôt, ainsi qu’un guide thérapeutique clair. Les chiffres connus restent inquiétants, mais une signature stable donne un cap d’action et une méthode de suivi pragmatique. La validation clinique précisera sa place. Elle doit aider mieux et plus vite face au cancer, avec des outils à intégrer au parcours de soins coordonné.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.