« Les gens ne comprennent pas » : Angèle, la fille de Bruno Solo, vit avec ce handicap invisible comme 6 % de la population française

Un récit franc qui rend visible l’invisible et invite à soutenir sans juger ni tarder

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Un visage souriant, pourtant l’obstacle reste là, tenace. Angèle avance avec un handicap invisible que beaucoup minimisent, alors qu’il touche des millions de Français. Elle raconte, avec aplomb, ce chemin semé d’essais et d’erreurs. Son père, Bruno Solo, garde la pudeur du silence, tandis que son récit invite à mieux comprendre sans juger. Le propos reste simple, la douleur bien réelle, et l’espoir prend de la place.

Ce que vit Angèle, au plus près de Bruno Solo

Loin des plateaux, l’acteur partage la vie de Véronique Clochepin depuis 2002. Elle avait un petit Tom, âgé d’un an et demi, qu’il a adopté. En 2005, ils se sont mariés. La même année, leur fille, Angèle, est née. Pour Bruno Solo, le privé reste discret, la tendresse, solide.

Début août, sur TikTok, elle révèle un vécu heurté. « Je suis multi-dys et TDAH », dit-elle, lassée des remarques qui nient un handicap invisible. En France, 6 à 8 % vivent avec des troubles dys. En classe d’âge, 4 à 5 % sont dyslexiques, 3 % dyspraxiques, 2 % dysphasiques.

L’enfance s’est déroulée en consultations sans fin, avec orthophonistes, psychologues, psychomotriciens. Elle dit y avoir laissé son estime et sa confiance. Des mots durs l’ont blessée, puis figée. À 17 ans, enfin, un psychiatre l’a comprise. Il a fallu des allers-retours Paris-Lyon, car l’errance médicale durait depuis des années.

Quand l’école blesse, la famille de Bruno Solo tient bon

Les conséquences pèsent au quotidien. Elle peut mettre dix minutes pour écrire une phrase simple. Au sport, le ventre se nouait, car suivre la cadence restait impossible. On la choisissait toujours en dernier. Elle a appris ses lacets seule, en CM2, avec patience, courage, et un sens tenace de l’effort.

Lire l’heure demeure compliqué, tout comme compter l’argent ou tracer un itinéraire. Alors, sa mère et son frère l’ont guidée dans le métro, pas à pas, jusqu’à l’aisance. Le permis reste hors de portée, car le TDAH s’ajoute à la dyspraxie. L’ensemble rend la conduite risquée, donc clairement déconseillée.

Elle a quitté la danse classique, qu’elle aimait tant, à cause de la dyspraxie, du TDAH, et de malformations physiques. Le harcèlement a duré treize ans. Une AVS remarquable l’a sauvée, et le lien reste vivant. Le soutien de Bruno Solo a compté, sans bruit, mais avec une constance rassurante.

Rebondir, oser la scène et reprendre confiance pas à pas

Aujourd’hui, elle avance, avec des appuis solides. L’an dernier, elle a intégré une école de théâtre et une troupe de comédie musicale. Une meilleure amie l’accompagne, et le cadre nourrit sa confiance. Chaque jour, elle se bat, car les obstacles reviennent. Pourtant, l’énergie créative ouvre des issues concrètes.

Sa famille reste incroyable, dit-elle, et sa psychologue se montre exceptionnelle. Les diagnostics sont posés, clairement assumés. Malgré la fatigue, elle coche des étapes, puis en vise d’autres. Il y a un an, elle n’aurait pas osé. Maintenant, elle mesure ses progrès, sans triomphes creux, avec des objectifs précis.

Le père parle rarement du privé, mais l’admiration ne fait pas de doute. Bruno Solo regarde une jeune femme debout, reliée aux siens, solide. Elle sait aussi écouter, car le parcours forge. Alors, son récit aide, éclaire, et répare. Il rejoint celles et ceux qui se sentent encore à part.

Ce parcours inspire et change le regard sur l’invisible

Changer le regard prend du temps, mais c’est possible. Le témoignage d’Angèle propose une boussole simple pour mieux accueillir les différences. L’écoute, la patience, puis la confiance font avancer les vies. À travers l’exemple de Bruno Solo et des proches, chacun peut apprendre un geste juste. Il suffit parfois d’un pas. Et ce pas compte pour tous. Soutenir l’invisible, c’est déjà soulager la route.

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