Le message paraît banal, la réponse semble innocente, pourtant le piège avance. Depuis quelques semaines, des escrocs testent une approche qui imite une conversation par SMS. Une simple question, puis un échange bref, et la confiance s’installe. Derrière, un lien dirige vers un faux site de livraison, où identité et données bancaires finissent exposées. Rien n’indique l’arnaque, et c’est voulu.
Dialogue feint des escrocs par SMS
Depuis le début de l’été, selon topsante.com, des messages affluent sur les téléphones: « Bonjour vous êtes chez vous ? », « Vous êtes à la maison ? ». La question paraît simple, ton familier. La personne croit parler à un livreur. Elle accepte l’échange, le scénario semble plausible.
Si la victime répond, le livreur dit être passé le matin. Le colis n’entrait pas dans la boîte aux lettres. Il propose de repasser, ou de déposer en point relais. Quel que soit le choix, un lien apparaît pour créneau. La mécanique avance, sans éveiller de soupçons.
Le site lié imite une société de livraison. L’interface paraît soignée, donc la personne renseigne identité et coordonnées bancaires. Les escrocs récupèrent ces données et initient des débits frauduleux. Parfois, l’arnaque continue: un faux conseiller bancaire appelle ensuite, alerte sur des mouvements, et exige d’autres informations pour soi-disant sécuriser le compte.
Signes qui démasquent les escrocs automatisés
La nouveauté ne tient pas au colis, mais au dialogue feint. Avant, un seul SMS invitait à cliquer. Ici, la conversation s’installe, donc la confiance grandit. Quelques échanges suffisent, puis le lien tombe. L’illusion d’une présence humaine fonctionne, car elle brise la méfiance et banalise la demande.
Pourtant, les réponses sont automatiques. Le système réagit à des mots comme « oui », « non », ou « c’est qui ? ». Les séquences suivent un script. La même phrase revient après chaque choix. Le rythme paraît naturel, car les délais sont réglés. Un robot orchestre l’échange.
Les numéros changent souvent, tout comme les adresses des sites. Les autorités traquent ces réseaux, alors les escrocs pivotent sans cesse. Le volume reste énorme, car l’envoi est massif et peu coûteux. Chaque vague crée encore des victimes. La pression ne faiblit pas, malgré les fermetures et les blocages.
Réflexes sûrs pour éviter les pièges
Ne cliquez pas. Si un SMS prétend venir d’un livreur, vérifiez par vous-même. Ouvrez le site officiel de transport, via votre navigateur, et consultez votre suivi. Ignorez le lien du texto. Les escrocs misent sur la précipitation, alors imposez un temps de contrôle. Ce simple pas brise la chaîne.
Transférez le message suspect au 33700, le numéro de lutte contre les SMS et appels non sollicités. Signalez aussi en ligne sur SignalConso, gérée par la répression des fraudes, ou sur Cybermalveillance. Ces alertes aident au blocage des campagnes, car elles centralisent les indices utiles aux enquêtes.
Si vos données ont fuité, faites opposition sur votre carte et surveillez vos comptes. Un appel prétendument bancaire arrive parfois ensuite. Coupez court, puis rappelez votre agence avec son numéro officiel. Validez l’identité de l’interlocuteur avant toute parole sensible. Vous évitez ainsi l’engrenage du faux conseiller malin et insistant.
Garder l’initiative et refermer, vite, les portes douteuses
Gardez la main sur vos décisions, car le premier pas protège souvent le suivant. Sans cliquer, vous supprimez l’appât, puis vous vérifiez à froid. En signalant, vous aidez au démantèlement. En rappelant votre banque, vous neutralisez la suite. Les escrocs perdent leur force quand le rythme leur échappe. Cette hygiène simple limite les dégâts et ferme les portes durablement, simplement.