« Le truc qui tombe du ciel, ça suffit » : Yaël Braun-Pivet appelle de nouveau à « augmenter la taxation des héritages »

Un débat annoncé bouscule la transmission patrimoniale et promet des règles plus claires pour tous

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Quand une phrase claque, elle relance un débat que beaucoup pensaient clos. En quelques mots, Yaël Braun-Pivet ravive la discussion autour de la taxation des héritages et bouscule des certitudes profondément ancrées. Entre justice sociale, transmission et mérite, sa sortie résonne comme un signal politique fort, annonçant un échange que nul ne pourra ignorer dans les semaines à venir.

Pourquoi la taxation des héritages revient au centre du débat

Sur France 2, mercredi 15 octobre, la présidente a lancé un rappel cinglant, affirme lefigaro.fr. « Le truc qui vous tombe du ciel, ça suffit », a-t-elle dit. Son message vise l’argent reçu sans effort, car il fige la circulation des richesses et nourrit la défiance.

Le lendemain, sur LinkedIn, elle a précisé sa pensée dans un long message. Elle a salué les parents qui travaillent pour leurs enfants et petits-enfants. Elle a rappelé que 85 % des héritages sont inférieurs à 100.000 euros. En ligne directe, ils ne paient rien, un point qu’elle ne conteste pas.

Sa cible est ailleurs, dans les super-héritages qui rebondissent de génération en génération. L’accumulation ressemble à une rente, grossit avec l’effet boule de neige, puis concentre les patrimoines. Pour corriger ces écarts, la taxation des héritages doit regarder l’origine des biens et éviter les effets injustes.

Un barème repensé et une taxation des héritages mieux ciblée

Au barème actuel comptent le lien de parenté et le montant transmis. Elle propose d’ajouter l’origine générationnelle des biens, avec des garde-fous définis clairement. But affiché : des règles stables et lisibles, tenant compte de la durée d’accumulation.

Cette ligne prend ses distances avec la doctrine macroniste hostile aux hausses d’impôts. Dès l’été, elle avait rouvert le sujet des super-héritages. Selon ses chiffres, 0,1 % des héritiers reçoivent plus de 13 millions d’euros et ne paient, en moyenne, que 10 % de droits de succession.

Elle estime que la société récompense davantage l’héritage que le travail, ce que confirment plusieurs études. Le problème devient moral et budgétaire, car l’impôt finance l’école, la santé et la mobilité. D’où l’idée d’une taxation des héritages qui cible la rente, préserve l’effort et sécurise les finances publiques.

Ce que changerait un débat construit, transparent et sans faux-semblants

Elle refuse un passage discret dans le budget 2026, au détour d’un amendement. Elle veut un travail collectif, ouvert, associant experts, élus, notaires, économistes et citoyens. Cette méthode limiterait les angles morts, car elle ferait émerger des scénarios concrets, des seuils clairs et des simulations d’impact.

Les abattements actuels resteraient protégés pour les transmissions courantes, afin d’éviter les effets indus. Les PME familiales et l’outil de travail exigent des dispositions simples, car l’emploi reste une priorité. Les transmissions liées à la vie, comme un décès précoce, demandent aussi une attention, avec un cadrage humain et précis.

Le cap affiché vise l’émancipation, donc l’égalité des chances à chaque génération. Quand la rente remplace l’effort, la promesse républicaine s’effrite, puis la mobilité sociale recule. Un débat franc sur la taxation des héritages peut rééquilibrer la transmission patrimoniale et restaurer la confiance dans l’équité.

Dernier point pour un consensus utile, juste et durable

Le signal envoyé est clair et assumé, sans détour. Yaël Braun-Pivet ne cherche pas un coup politique, elle exige une discussion ordonnée, chiffrée et publique. Le pays peut protéger l’épargne de travail, tout en freinant la rente héréditaire. Avec une taxation des héritages plus cohérente, la circulation des richesses gagnerait en justice, donc chacun y verrait une règle lisible.

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