« Le pistolet n’est pas raccroché » : le gérant d’une station-service explique l’arnaque qui a visé plusieurs de ses clients

Un plein sécurisé commence par un regard précis et un refus poli des demandes suspectes

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Sur une station-service, un geste banal peut coûter cher cet été. Les aires d’autoroute, très fréquentées, attirent des escrocs qui visent des automobilistes pressés. Un gérant de l’Indre, filmé par le 20H de TF1, décrit une méthode simple et efficace, qui profite d’un moment d’inattention à la pompe. Comprendre le mécanisme aide, car une vigilance basique coupe court au piège.

Arnaque à la station-service : un petit service payé qui ouvre la porte au vol

Sur les aires d’autoroute l’été, des inconnus abordent un conducteur et demandent un petit paiement de carburant avec sa carte bancaire. Ils remboursent aussitôt en espèces, ce qui rassure. La scène paraît anodine, car la somme reste faible et le plein ne concerne pas la voiture du plaignant.

Après ce micro-paiement, la victime s’éloigne, tandis que le pistolet, mal raccroché, reste utilisable sur la station-service. L’escroc reprend la poignée et poursuit tranquillement le remplissage, jusqu’à la limite d’autorisation paramétrée, souvent 150 euros. Le système accepte, car la transaction précédente demeure ouverte et la borne n’a pas été remise à zéro.

Le 20H de TF1 a constaté la manœuvre dans une station Avia à Ardentes, dans l’Indre, où plusieurs clients ont été visés. Devant la caméra, le gérant Victor Marteau détaille l’angle mort : un pistolet mal enclenché suffit, le reste suit sans bruit. L’opération paraît normale pour qui repart aussitôt.

Comment l’escroc détourne la pompe de la station-service sans éveiller le doute

Un pistolet qui n’est pas complètement remis en place garde le circuit armé. Tant que l’autorisation de paiement court, la pompe délivre du carburant jusqu’au plafond, généralement fixé à 150 euros. La borne n’affiche rien d’alerte, car la séquence précédente n’a pas été clôturée par un arrêt net.

Le conducteur, persuadé d’avoir rendu service, quitte les lieux serein. Sur le relevé de compte, la mauvaise surprise arrive plus tard, lorsque figure un montant bien supérieur au petit geste initial. À ce stade, l’escroc a disparu et, pour la victime, il est souvent trop tard pour identifier précisément la fraude.

Un réflexe aide, car il coupe la chaîne : vérifier que le pistolet est bien accroché, regarder l’écran remis à zéro, refuser de payer pour un inconnu. Ces gestes prennent quelques secondes dans la station-service, pourtant ils bloquent la suite et rendent la combine inutile.

Autres pièges fréquents sur la route des vacances

Les équipes de TF1 rappellent que cette méthode cohabite avec d’autres ruses actives. L’arnaque dite « à la péruvienne » mise sur la distraction, la fausse dépanneuse joue la détresse, le pneu crevé piégé ralentit, le rétroviseur cassé réclame un paiement immédiat.

Les axes chargés et les aires d’autoroute offrent un terrain propice, car l’affluence masque les gestes louches. Près de la station-service comme sur les parkings, une approche conviviale suffit à briser la méfiance, puis un détail technique ferme la porte au doute. Les vacanciers, sur la route, deviennent des cibles faciles.

Dans le cas observé dans l’Indre, tout part d’un petit service payé, réglé en espèces, avant le détournement discret du pistolet. La mécanique paraît simple, pourtant elle a visé plusieurs clients. Comprendre ce fil rouge aide, car il permet d’identifier plus vite les signaux faibles et de s’en tenir à distance.

Le bon réflexe au moment de payer

Rester attentif au pistolet, à l’écran et au contexte protège votre passage en station-service. L’escroquerie décrite, repérée à Ardentes et expliquée au 20H de TF1, repose sur un pistolet mal raccroché et une autorisation bancaire qui peut grimper jusqu’à 150 euros. Un contrôle rapide suffit, car il coupe l’élan de l’escroc et évite la mauvaise surprise.

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