La marque doit retrouver de l’élan dans un marché saturé. Elle vise l’accès simple et la proximité, partout, sans promesse creuse. L’équation est claire : revenir à l’achat impulsif, réduire les frictions, soigner l’exécution. Son plan de redressement s’appuie sur la disponibilité et des choix opérationnels mesurables. Le récit reste sobre et tourné vers l’action, sans dévoiler d’éléments absents du titre.
Krispy Kreme cherche la relance dans les rayons
Krispy Kreme pousse la grande distribution. La marque installe des armoires dédiées et mise sur la visibilité. Face à Dunkin’ et aux enseignes locales, elle doit regagner le terrain perdu. Le levier central est la proximité. Ce plan de redressement part d’une idée simple : rendre l’achat facile, partout, sans brouiller l’identité.
Les supermarchés offrent un relais clair. Aux États-Unis, la marque dit occuper moins d’un tiers de l’espace disponible chez Walmart. La marge de progression existe. Les dirigeants pointent un frein durable : l’indisponibilité en point de vente. Beaucoup de clients potentiels disent ne pas trouver les beignets.
La disponibilité impacte l’image. Quand le produit manque, l’envie chute vite. Le déploiement en rayons vise à combler ce manque. La marque veut densifier la distribution, magasin par magasin, avec des règles simples. Multiplier les points de contact doit nourrir la notoriété et stabiliser les ventes.
Un plan de redressement centré sur la disponibilité
La rupture avec McDonald’s a pesé lourd. Les deux groupes visaient 13 000 restaurants d’ici fin 2026. L’accord a cessé en juin. La facture a suivi : 435,3 millions de dollars de pertes au deuxième trimestre 2025. La direction parle de coûts d’exploitation insoutenables. Le titre a reculé d’environ 63 % depuis janvier.
L’entreprise veut tourner la page et rétablir la rentabilité au troisième trimestre. Le choc vient d’une chaîne opérationnelle fragilisée, puis stoppée net. Les volumes promis, puis retirés, ont alourdi les coûts. Le plan de redressement recentre l’effort sur des cibles contrôlables : dépenses, approvisionnement et relais de ventes.
Le message se veut direct et mesurable. Le frein majeur reste l’accès au produit. Les enquêtes clients évoquent surtout le manque de disponibilité. La réponse est pragmatique : multiplier les emplacements sans diluer l’image. Suivre la surface utile, les volumes et la régularité.
Gouvernance, franchise et logistique au cœur du plan de redressement
Le groupe réorganise l’Ouest américain avec une coentreprise revue. Il veut aussi refranchiser l’Australie, le Royaume-Uni, le Mexique et le Japon. L’objectif est de libérer des marges de manœuvre, puis d’accélérer où la demande répond. La logistique américaine sera externalisée. Les gares, centres commerciaux et hubs urbains guideront les priorités.
La stratégie assume des formats éprouvés. La franchise doit accélérer sans fragiliser la qualité. Le réseau sera suivi avec des indicateurs clairs. Les coûts de service et la fraîcheur restent centraux. Chaque zone recevra un plan d’approvisionnement adapté. Ce plan de redressement avancera par étapes, avec des jalons suivis.
La France sert de terrain test utile. La marque a ouvert à l’automne 2023. On compte environ vingt points de vente en Île-de-France, surtout dans les gares et centres commerciaux. Les supermarchés offrent un relais possible. Si la distribution s’étoffe, la notoriété progressera, portée par une exécution régulière.
Cap sur l’exécution, la visibilité et la discipline financière
La partie reste serrée, mais la méthode paraît tenable. La clarté stratégique, la distribution élargie et la discipline des coûts forment un socle solide. Le succès dépendra du rythme d’exécution et des réponses locales. Avec un plan de redressement lisible, la marque peut regagner du terrain. Elle rassurera les investisseurs et réactivera l’envie d’achat, sans promesses démesurées. La vigilance sur les coûts restera le juge de paix.