« L’allocation de rentrée scolaire ne doit pas servir à un patron voyou »: la CGT appelle à boycotter les produits du groupe Hamelin

Quand chaque achat scolaire pèse, un boycott questionne devoirs sociaux et respect d’un PSE fragilisé

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Le cartable se remplit, la colère aussi. Derrière l’appel de la CGT, un message simple: l’argent des familles doit soutenir l’école, pas couvrir des pratiques contestées. En pleine rentrée, l’allocation de rentrée scolaire devient un symbole, car le groupe Hamelin fait face à une crise sociale aiguë. Le boycott de ses marques vise la justice sociale autant que le respect des engagements.

Un plan social gelé, des vies en pause, allocation de rentrée scolaire en question

En février, le groupe Hamelin, basé à Caen et parmi les leaders européens, a fermé le site Lecas Industries à Nersac, près d’Angoulême, en Charente. Selon bfmtv.com, soixante-neuf salariés ont été licenciés dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Les familles comptaient alors sur l’allocation de rentrée scolaire pour tenir.

Des mesures d’accompagnement avaient été négociées par les syndicats, avec formation et indemnités, car le PSE devait sécuriser la transition. La liquidation judiciaire prononcée fin juin a tout suspendu. Depuis, les dispositifs restent gelés, tandis que l’incertitude s’installe et que chaque jour pèse sur des ménages déjà fragilisés.

« Depuis juin, ils sont sans revenus », alerte Philippe Desbordes, délégué CGT. Pas d’indemnité, pas de salaire, pas de formation, pas de possibilité de s’inscrire au chômage : la liste s’allonge, car l’exécution du PSE est à l’arrêt. Les salariés disent n’avoir aucune ressource et réclament l’application des engagements.

Un boycott ciblé pour rappeler des obligations sociales

La CGT appelle au boycott des fournitures du groupe, car le message vise le pouvoir d’achat responsable. « L’allocation de rentrée scolaire ne doit pas servir à un patron voyou », affirme le syndicat. L’appel cible les achats de rentrée, tandis que les familles choisissent des marques pour équiper les élèves.

L’organisation désigne des produits précis : agendas et cahiers des marques Oxford, L’Étudiant ou Conquérant, parmi d’autres références vendues par Hamelin. La démarche veut peser, car la période concentre les dépenses. Le mot d’ordre s’adresse aux points de vente et aux consommateurs, afin de faire respecter les obligations sociales.

Pour le syndicat, le groupe s’est placé en faillite pour se soustraire à ses obligations envers les salariés licenciés dans le cadre du PSE. L’accusation s’ancre dans les faits récents, car la liquidation a stoppé l’accompagnement promis. La pression publique devient l’outil, tandis qu’une issue juridique est attendue.

Défense du groupe, bataille judiciaire, et allocation de rentrée scolaire sous tension

Le président du directoire, Éric Joan, « déplore sincèrement » la situation, mais affirme que le groupe n’en porte pas la responsabilité. Selon lui, l’Inspection du Travail a interdit le licenciement de neuf salariés protégés, ce qui aurait créé une charge ingérable. Les salaires et le PSE devaient être couverts par actifs et AGS.

Maître Ralph Blindauer, avocat des salariés, évoque une « cessation de paiements artificielle » et saisit la justice pénale pour « escroquerie ». La bataille s’intensifie, car l’allocation de rentrée scolaire met en lumière l’urgence sociale. Le parquet de Caen fait appel de la décision du tribunal de commerce, et l’audience reste à fixer.

Les salariés espèrent l’annulation de la liquidation et l’application pleine du PSE négocié. Cinquante-cinq des soixante-neuf licenciés saisissent les prud’hommes pour réclamer salaires et indemnités impayés depuis juin. Le droit dira sa part, tandis que la confiance dépend d’un respect strict des engagements promis lors des négociations.

Ce que révèle un boycott de cahiers en pleine rentrée

Entre solidarité et responsabilité, chaque achat devient un signal. Les familles choisissent, car la confiance exige des engagements tenus et des explications claires. L’issue judiciaire n’est pas datée, mais les attentes sont précises : respect du PSE, paiement des droits, transparence. En attendant, l’allocation de rentrée scolaire rappelle que la rentrée doit soutenir l’école, pas masquer des dettes sociales. Le débat public continue, fermement.

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