«La priorité de l’Éducation nationale n’est plus l’instruction intellectuelle des enfants : on voit le niveau pathétique et affligeant des écoliers », regrette Jonathan Sikso

Un débat vif sur les savoirs scolaires et des réponses concrètes pour redresser le cap

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Le constat claque et brouille les certitudes. La phrase de Jonathan Siksou résume une inquiétude répandue : l’école n’aurait plus l’instruction pour boussole. Dans ce contexte, Éducation nationale devient un terrain de questions essentielles, entre savoirs, attentes familiales et responsabilités partagées. Les enseignants alertent, les élèves subissent, la société s’interroge. Chacun en mesure les effets concrets dans les classes et à la maison.

Recentrer les savoirs au cœur de l’Éducation nationale

Les mots de Jonathan Siksou ont touché une corde sensible, affirme cnews.fr. Ils résonnent avec une impression diffuse de décrochage. Parents et professeurs évoquent des bases fragiles, une attention qui s’effrite, des exigences moins claires. Chacun pointe des causes différentes, toutefois la même préoccupation domine : que reste-t-il des apprentissages solides aujourd’hui?

Le malaise renvoie à une question simple. L’école a-t-elle dilué sa mission d’instruction au profit d’objectifs multiples? Les projets, la vie scolaire et les enjeux sociétaux occupent une place grandissante. Ils comptent, cependant le cap se brouille lorsque les priorités ne rappellent plus clairement lire, écrire, compter. Le doute s’installe.

Dans ce débat, le rappel des fondamentaux ne suffit pas sans cap lisible. Éducation nationale cristallise attentes et critiques, car chacun mesure les effets du moindre écart. L’alerte portée à l’antenne met des mots sur une réalité vécue par beaucoup. Elle appelle des preuves, des repères, des résultats tangibles. Désormais.

Que disent les chiffres et les évaluations récentes

Les évaluations internationales dressent un cadre utile. PISA 2022 signale une chute historique des performances en mathématiques et en lecture dans l’OCDE. La France se situe autour de la moyenne. 71 % atteignent le niveau minimal en mathématiques et 73 % en lecture. Les très bons élèves demeurent minoritaires.

Dans le détail, 7 % atteignent les niveaux 5 ou 6 en mathématiques, soit moins que la moyenne OCDE. Les écarts sociaux pèsent fortement sur les résultats. Les chefs d’établissement signalent aussi des pénuries d’enseignants bien plus fréquentes qu’en 2018. Ce contexte fragilise la progression des classes. Au quotidien. Partout.

Pour objectiver le débat, des observatoires s’appuient sur plusieurs enquêtes. France Stratégie mobilise LEC, CEDRE, PISA, TIMSS et PIRLS afin d’éclairer les tendances et les écarts. Cette approche offre des repères utiles à Éducation nationale. Elle doit prioriser des données solides plutôt que des impressions, puis ajuster les réponses. Attentives.

Mesures annoncées et cap fixé par l’Éducation nationale

Des mesures récentes ciblent les fondamentaux. De nouveaux programmes en français et en mathématiques s’appliquent de la maternelle à la 6e. Ils mettent l’accent sur le langage, le vocabulaire et le décodage syllabique en CP. Une épreuve anticipée de mathématiques arrive en première pour rehausser l’exigence et donner des repères.

Les équipes sont formées aux nouveaux programmes depuis le printemps 2025. Des groupes de besoins ajustés en français et en mathématiques visent les lacunes repérées en 6e et 5e. De nouvelles évaluations en 5e, puis une stratégie renforcée en 4e et 3e, cherchent à sécuriser les parcours avant l’orientation. Durablement.

Le lycée professionnel poursuit sa réforme engagée en 2023, avec bureaux des entreprises, stages gratifiés et mentorat. L’enjeu est d’ouvrir des perspectives concrètes, sans renoncer aux savoirs essentiels. Dans ce cadre, Éducation nationale insiste sur l’accompagnement, la santé mentale et un climat apaisé, pour soutenir durablement la réussite de tous.

Retrouver un cap clair, mesurable et partagé par tous

Le choc du constat oblige à clarifier le cap et à l’évaluer sans relâche. Les données éclairent, les réformes s’enchaînent, pourtant seule la progression mesurable fera foi. Pour retrouver la confiance, Éducation nationale devra faire simple, stable et lisible. L’instruction redeviendra alors un horizon commun, partagé par les familles, les élèves et les professeurs. La démonstration passera par des acquis fondamentaux mieux maîtrisés.

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