Ce lundi marque un tournant pour les salons et leurs clientes. Une règle entre en vigueur et bouleverse les habitudes autour des vernis à ongles semi-permanents. Les flacons ne disparaissent pas, mais certaines références quittent les étagères, et d’autres prennent le relais. L’objectif reste une manucure fiable, brillante et durable, tout en respectant des critères de sécurité renforcés, appliqués sans délai dans tout le secteur.
Ce qui change légalement dès ce lundi
Selon rmc.bfmtv.com, la plupart des vernis à ongles semi-permanents contenaient un photo-initiateur appelé TPO (oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine). Jusqu’ici, son usage était réservé aux professionnels et limité à 5 % dans certaines préparations pour ongles artificiels. Il entrait dans de nombreux gels utilisés pour garantir une tenue longue durée.
Depuis le 12 mai, un règlement européen (« Omnibus VII ») a classé le TPO en CMR 1B, cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction. Ce classement équivaut à une interdiction dans l’Union européenne. La mesure protège la santé et harmonise les pratiques sur le marché intérieur.
L’interdiction s’applique dès ce lundi, sans délai d’écoulement des stocks, précise la DGCCRF. Autrement dit, des flacons encore en réserve ne peuvent plus être utilisés en cabine. Un établissement qui persisterait s’expose à des sanctions. Les contrôles vérifieront la conformité des produits et la traçabilité des approvisionnements.
Pourquoi les vernis à ongles semi-permanents sont concernés
Le semi-permanent repose sur un gel qui durcit sous lampe UV ou LED. Le TPO déclenchait cette polymérisation grâce à la lumière, d’où son emploi massif. Quand le cadre réglementaire change, les protocoles s’adaptent pour conserver la tenue et l’adhérence, sans perdre en confort ni en sécurité.
Concrètement, les prothésistes ongulaires ont révisé leurs commandes et retiré les lots concernés. Ils passent sur des références reformulées, testées et documentées par les fabricants. Les clientes, elles, continueront d’obtenir un résultat impeccable, puisque les gammes renouvelées sont pensées pour offrir un rendu identique tout en respectant les nouvelles exigences.
La disparition de certains produits ne signe pas la fin du semi-permanent. Les marques innovent, et les protocoles suivent. Le principal changement tient aux photo-initiateurs et au suivi qualité, ce qui assure des poses de vernis à ongles durables sans compromettre la vigilance sanitaire.
Quelles alternatives aux vernis à ongles avec TPO
Des solutions existent déjà. Plusieurs fabricants ont adopté d’autres photo-initiateurs, comme l’Ethyl Trimesthybenzol Phenyl, aussi appelé TPO-L, non classé CMR. On voit apparaître des gammes « TPO-Free » conçues pour polymériser sous UV ou LED, tout en gardant une application agréable et un fini brillant.
Des acteurs historiques ont annoncé leurs reformulations. Peggy Sage indique que toutes les formules concernées sont déjà passées sans TPO. Les salons mettent à jour leurs fiches produits, et les clients repèrent plus facilement les mentions de sécurité. Les vernis à ongles reformulés s’accompagnent souvent de conseils d’usage clairs.
Autre piste, les vernis biosourcés. Fabriqués à partir d’ingrédients végétaux, ils privilégient des procédés plus respectueux. Manucurist et Nailberry proposent des semi-permanents de ce type, avec une tenue plus courte, autour d’une dizaine de jours. Ce compromis séduit celles qui priorisent l’empreinte et la transparence.
Ce que les clientes doivent retenir pour choisir sereinement
La mesure cible une molécule précise, sans interdire la manucure longue tenue. Entre références « TPO-Free », nouveaux photo-initiateurs et options biosourcées, l’offre reste large. En salon, demander des produits conformes et vérifier l’étiquetage demeure le bon réflexe. On obtient ainsi des poses de vernis à ongles durables, avec des standards de sécurité mieux encadrés et compris, chez les pros comme chez les clientes.