La France offre un service prestigieux à Mark Zuckerberg : son yacht d’une valeur de 300 millions de dollars et ultrapolluant va être réparé sur la Côte d’Azur

Réparation d’un méga-yacht sur la Côte d’Azur, entre prestige assumé et empreinte carbone qui choque

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La France déroule le tapis bleu pour Mark Zuckerberg. Son méga-yacht Launchpad sera remis à neuf à La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône. Le chantier, réputé pour ses savoir-faire rares, cultive une discrétion appréciée des grandes fortunes. Ce choix met en lumière un paradoxe français, accueillir le luxe tout en revendiquant des ambitions climatiques. Le débat s’annonce vif entre prestige industriel, image nationale et exigences environnementales.

La Ciotat, vitrine d’excellence accueillant Mark Zuckerberg

Selon jeuxvideo.com, le Launchpad, yacht de Mark Zuckerberg valorisé à près de 300 millions de dollars, doit passer à La Ciotat. La France a été choisie pour ses équipes aguerries, ses infrastructures XXL et une culture de la confidentialité. Le site des Bouches-du-Rhône figure parmi les adresses préférées des milliardaires.

Le bilan carbone du navire fait grincer. En moins d’un an, il a brûlé environ deux millions de litres de diesel. Les rejets atteignent 5 300 tonnes de CO₂, soit l’équivalent annuel de plus de deux mille voitures. Ces ordres de grandeur heurtent une opinion française plus sensible au climat.

La Ciotat s’est taillé une réputation mondiale. L’offre premium, très discrète, séduit les grandes fortunes propriétaires de bateaux. Le chantier a déjà accueilli « Koru », le yacht de Jeff Bezos. Le lieu assume son positionnement, présenté comme un « spa pour navires de luxe ». Des compétences techniques très rares y sont réunies.

Trajets et loisirs de Mark Zuckerberg entre Pacifique et Nord

Le Launchpad a longtemps attendu son propriétaire à Hawaï, en vain. Le navire a ensuite parcouru 9 600 miles nautiques entre San Francisco et le Pacifique Sud. Sur l’aller-retour, la consommation a atteint environ 680 000 litres de diesel. Ces étapes confirment un rythme soutenu pour un bateau de cette taille.

En avril, cap sur la Norvège, terrain de luxe et de loisirs extrêmes. Avec sa famille, Mark Zuckerberg a pratiqué l’héliski. Le Launchpad servait de base flottante, flanqué de son navire de soutien « Abeona ». Les règles locales imposaient des contraintes, l’hélicoptère se posait donc directement sur le pont.

Les réactions locales se sont montrées critiques face à ce déploiement. Le dispositif logistique, spectaculaire, a renforcé l’impression d’un luxe sans limite. Le milliardaire semblait s’en accommoder, poursuivant son programme sans égard pour une opinion sceptique. La séquence a nourri les débats sur le coût environnemental de tels loisirs.

Un paradoxe français face à un symbole encombrant

La croisière estivale a mené le Launchpad vers la Grèce, puis l’Italie. Entre Naples et Positano, le yacht a rejeté plus de six tonnes de CO₂ en seulement quatre jours. La Méditerranée subit déjà le dérèglement climatique, tandis que la sensibilité écologique du public progresse partout sur le littoral.

Le navire aligne quatre moteurs diesel MTU 20V 4000. La vitesse de pointe atteint 24 nœuds. La consommation horaire dépasse 1 000 gallons, soit l’équivalent d’environ 630 voitures thermiques. Chaque heure passée en mer correspond aux émissions d’un automobiliste moyen parcourant quatre fois le tour de la Terre.

La France revendique un rôle exemplaire, tout en attirant ces clients très émetteurs. Recevoir un bateau aussi énergivore, vanté comme un « spa pour navires de luxe », questionne la cohérence. Les appels européens à la sobriété s’accumulent. Le cas Mark Zuckerberg cristallise ces tensions et relance le débat sur les privilèges des ultra-riches.

Entre prestige, emploi local et climat, le cap reste à fixer

Ce passage en cale sèche consacre l’excellence française, tout en exposant une contradiction qui s’affirme. Le pays veut conjuguer emploi local, image haut de gamme et impératif climatique. L’accueil réservé au yacht de Mark Zuckerberg servira de test politique et social. La réponse attendue, lucide et concrète, dira comment la France entend concilier industrie et sobriété. Les choix à venir compteront autant que le prestige affiché.

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