Le dossier s’est tendu semaine après semaine, jusqu’à fermer le Relais Fleuri à Sauvigny-le-Bois. L’établissement reste clos depuis un mois, alors que deux camps s’opposent. Entre salariés, avocats et réservations perdues, chaque geste compte. Dans ce bras de fer, Julien Cohen et Karen Ohana-Cohen avancent vers une étape judiciaire nouvelle, susceptible de redessiner les limites, les droits et les distances.
Soutiens et tensions s’entremêlent autour de Julien Cohen
D’après lejdc.fr, à Sauvigny-le-Bois, le Relais Fleuri reste fermé depuis un mois. Le carnet de réservation était pourtant bien garni pour l’été, selon l’entourage. Les portes demeurent closes derrière un double cadenas, et l’on ignore encore qui en détient les clefs. Dans les couloirs, les pertes s’empilent et la confiance s’effrite.
Deux camps se font face. Treize salariés, mis à pied par Karen Ohana-Cohen, soutiennent Julien Cohen qu’ils disent présent pour eux. Six salariés restants affirment, au contraire, que leur patronne a tenu son rôle avec dignité et silence, depuis janvier 2025. Chaque témoignage nourrit des griefs, des peurs, des rancœurs.
Le contexte social se tend donc jour après jour, car l’établissement n’ouvre pas. Les charges courent, ainsi que l’inquiétude des clients. Les équipes ne partagent plus ni calendrier ni cap clair. Dans cette confusion, toute décision pèse lourd, car le moindre retard accroît les risques économiques et fragilise l’emploi.
Ordonnance de protection requise, cap judiciaire pour Julien Cohen
Lundi 15 septembre 2025, le tribunal judiciaire de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, doit examiner la demande d’ordonnance de protection. L’avocate de Karen, Maître Isabelle Pinto, saisit le juge aux affaires familiales. Elle veut créer une distance légale entre Julien Cohen et son épouse, car la procédure promet d’être longue et exposée.
La défense invoque des violences vraisemblables et un danger actuel. Selon elle, Karen Ohana-Cohen aurait été insultée, injuriée et rabaissée, notamment sur les réseaux sociaux. Elle évoque aussi des violences physiques. Après une altercation le 22 août dans les jardins du Relais Fleuri, l’unité médico-judiciaire aurait prescrit cinq jours d’ITT.
Une première plainte pour violences, déposée à Paris XVIe, a été classée sans suite. Parallèlement, le parquet d’Auxerre confirme une enquête ouverte pour abus de biens sociaux. Les plaintes se répondent des deux côtés. L’antiquaire aux lunettes bleues demeure présumé innocent. Le juge devra trancher des mesures urgentes et temporaires.
Salaires en suspens, entreprise à l’arrêt et avenir flou
Côté social, Solidaires 89 soutient la team « Monsieur ». Des courriels, envoyés dans la nuit du 4 au 5 septembre, annonçaient la requalification des mises à pied en absences justifiées rémunérées. Pourtant, vendredi 12 septembre, Anthony Kessler affirme qu’aucun salaire n’a été versé depuis début août, malgré les engagements.
Sur le plan économique, la casse s’amplifie. En août, l’hôtel-restaurant aurait perdu 300 000 euros de chiffre d’affaires. Julien Cohen sollicite l’intervention d’un administrateur judiciaire. Contacté, le président du tribunal de commerce d’Auxerre, Pascal Bailly, refuse de commenter. Il rappelle seulement qu’une affaire en cours ne se discute pas publiquement.
Un administrateur pourrait assurer le versement des salaires et un plan de continuité, afin d’éviter un redressement voire une liquidation. L’audience en référé devant les prud’hommes d’Auxerre était espérée fin septembre. Les péripéties repoussent la perspective. Le dossier pourrait finalement être audiencé à la mi-octobre, si le calendrier se stabilise.
Derniers jalons attendus et incertitudes sur l’automne à venir
Entre la protection réclamée, les salaires en souffrance et la gestion confiée, l’affaire reste ouverte. Les juges diront l’urgence et la distance utile, alors que l’activité tente de survivre, sous double cadenas. Les salariés attendent des actes, pas des promesses. D’ici la mi-octobre, le calendrier judiciaire dévoilera ses effets concrets, pour Julien Cohen, pour Karen, et pour le Relais Fleuri.