Dernière étape avant le grand basculement, Gérald Darmanin confie à Vanessa Perrée la préfiguration d’un parquet national dédié à la criminalité organisée. Une lettre de mission lui demande d’installer l’outil, d’en fixer les règles et de préparer sa mise en route dès le 1er janvier. Cela alors que le gouvernement Bayrou vacille et que l’urgence sécuritaire impose des réponses claires.
Cap vers le PNACO voulu par Gérald Darmanin
Selon lefigaro.fr, la lettre de mission actée ouvre la phase d’installation du futur parquet national anti-criminalité organisée. Objectif immédiat : cadrer la structure, sécuriser le calendrier et l’interopérabilité avec les acteurs judiciaires. Gérald Darmanin revendique un tempo rapide, comparable aux prisons de très haute sécurité, afin d’éviter les zones grises des réseaux.
Vanessa Perrée doit préfigurer l’entité, anticiper ses besoins et définir ses circuits internes. Elle a vocation à la diriger, selon la trajectoire annoncée dès le 1er janvier. Le signal politique est fort : une cheffe de file identifiée, un cap public, et un message de fermeté envoyé aux organisations criminelles.
La perspective d’une première Procureure nationale marque un tournant institutionnel majeur et attendu. Elle installe une figure de commandement pour l’un des parquets les plus sensibles du pays. La montée en puissance restera progressive, sans rupture de service, avec une exigence élevée sur la priorisation et la coordination des enquêtes.
Ligne financière et traque numérique, priorités de Gérald Darmanin
Vanessa Perrée connaît ce terrain. Elle dirige l’AGRASC, au cœur de la saisie et du recouvrement des avoirs criminels. La lutte passe par l’argent, le blanchiment et les flux crypto. Gérald Darmanin pousse une doctrine claire : suivre l’argent, remonter les circuits, et assécher méthodiquement les trésoreries des groupes structurés.
Son parcours éclaire l’angle choisi. À la JIRS/JUNALCO, elle a supervisé grande criminalité, finances et cyber, après un passage au parquet de Paris comme procureure adjointe. Elle a aussi tenu un rôle politique, cheffe du pôle justice auprès d’Élisabeth Borne en 2022, utile pour arbitrer vite et tenir la ligne.
La lettre de mission cible les outils. Les applicatifs SIROCCO et CASSIOPEE devront s’adapter au nouveau cadre pour fluidifier l’instruction, le suivi et l’échange sécurisé. La traçabilité deviendra un levier central, qui limite les angles morts, accélère les procédures, fiabilise les données partagées et renforce la preuve requise au dossier.
Effectifs, transferts de dossiers et tempo de mise en œuvre
Les moyens humains arrivent par paliers. Une réserve de 95 postes est fléchée vers la criminalité organisée, dont 45 déjà répartis entre JIRS et infra-JIRS. Premier noyau prévu au PNACO : quinze magistrats et six greffiers, afin d’amorcer l’action sans délai et consolider les circuits de décision dès l’ouverture officielle.
Vanessa Perrée arbitrera avec la DSJ et la DACG la volumétrie, la répartition et les profils requis. Elle déterminera aussi le transfert des dossiers JUNALCO qui relèveront du périmètre PNACO. Cette cartographie évite les doublons, sécurise les priorités, et garantit un suivi des affaires à portée nationale dans la durée.
Le chantier suivra une montée en charge sur trois ans. Les jalons serviront d’indicateurs publics, utiles aux parquets, aux services d’enquête et aux partenaires européens. Dans ce cadre, Gérald Darmanin veut maintenir une pression opérationnelle, sans effets d’annonce, avec des résultats lisibles et mesurables.
Gouvernance claire, outils fiables et calendrier tenu
Vanessa Perrée reçoit un mandat précis et un calendrier exigeant. Gérald Darmanin veut un parquet spécialisé prêt à traiter les dossiers lourds, avec des équipes calibrées et des systèmes adaptés. La réussite passera par l’arbitrage rapide, la chaîne numérique maîtrisée et la traque méthodique des financements criminels. Cela afin d’affaiblir durablement les organisations.