À 64 ans, Marie-José refuse l’oisiveté et trace sa voie, discrètement, avec une énergie tranquille. À mi-temps, elle choisit ses missions, fixe des bornes claires et cherche un équilibre entre utilité et liberté. Son cap reste simple : compléter sa pension sans la dénaturer, maintenir le lien au travail, et garder l’esprit comme le corps en mouvement, sans jamais franchir la limite qu’elle s’est posée.
De 38 ans de commerce à une pension à protéger
Pendant 38 ans, selon emploi.lefigaro.fr, elle a vendu du mobilier dans une grande enseigne, d’abord à Cherbourg puis à Quimper, où elle devient adjointe chef de rayon. Spécialisée dans l’électroménager haut de gamme, elle gagne une crédibilité. Ses résultats parlent : jusqu’à 12 % de services vendus quand la moyenne plafonnait à 6-7 %.
Un tournant survient à 60 ans : une maladie articulaire chronique la contraint à quitter son poste, deux ans avant la retraite. Elle passe un an au chômage, puis se réinscrit à Pôle emploi pour rester active. Des missions ponctuelles suivent, notamment comme factrice, le temps de préparer la suite.
Fin 2024, une annonce en ligne ouvre une porte : Scol-art’rex, en Occitanie, recrute des commerciaux indépendants en fournitures scolaires écologiques. Pas de contrat salarié : il faut créer une micro-entreprise. Entre démarches à l’INPI et pièges numériques, la BGE l’épaule pour sécuriser sa trajectoire et sa pension.
Nouveaux repères de travail pour une pension équilibrée
Depuis mars 2025, elle sillonne le Finistère Sud pour présenter les produits de Scol-art’rex : peintures, colles, pâtes à modeler fabriquées en France et pensées pour les enfants. Elle démarche écoles, Ehpad et centres de loisirs, car ces structures veulent des fournitures saines, durables et faciles à utiliser.
Les arguments restent concrets : formulations sans moisissure, matières à base de céréales, usage simple et sécurité renforcée. Indépendante, elle organise ses tournées, planifie ses rendez-vous et saisit ses commandes dans un logiciel fourni par l’entreprise. La confiance s’installe, tandis que la qualité perçue nourrit la fidélité des équipes.
Son rythme est stable : environ 100 heures par mois, un vrai mi-temps. Elle limite ses trajets à 30 kilomètres entre deux adresses et tient une cadence d’une dizaine de rendez-vous hebdomadaires, parfois davantage. La rémunération à la commission valorise l’efficacité, tout en respectant le cap fixé pour préserver sa pension.
Une limite de revenus assumée, un horizon encore ouvert
Sa règle est claire : ne pas dépasser 1 000 euros par mois. Ce repère cadre l’activité, évite l’excès et rappelle une ligne de conduite : « Je ne travaille pas pour l’État ». Ses gains complètent 1 800 euros nets mensuels, sans alourdir cotisations ni impôts, grâce à un schéma mesuré.
Au-delà des chiffres, il y a une fierté tranquille : prouver que c’est possible, même à la retraite. Le message vaut pour les futurs retraités comme pour les plus jeunes : rester acteur, apprendre encore, avancer à son allure. Cette posture nourrit sa motivation et structure des choix réversibles.
Elle compte poursuivre tant que ses pieds la portent, peut-être jusqu’à 70 ans, puis repartir au Canada qu’elle chérit. D’ici là, ses journées se jouent dans les cours d’école bretonnes, au contact du terrain. Ainsi, son travail ajoute à sa pension un sens concret, sans trahir le rythme fixé.
Ce choix au long cours inspire sans rien prescrire
Sans modèle à imposer, elle esquisse une voie pragmatique : travailler moins, travailler mieux, et garder prise sur le réel. Les repères financiers restent clairs, l’envie de servir aussi, tandis que l’autonomie rassure et apaise au quotidien. Ce pas de côté prouve qu’un tempo choisi peut fortifier une pension, soutenir l’estime de soi et prolonger, sans s’épuiser, le plaisir de transmettre.