Ils voulaient parcourir 4 000 kilomètres pour tester le mode autonome de Tesla, le voyage s’interrompt au bout de 96 kilomètres

Un choc qui relance les doutes sur l’autonomie et rappelle les limites des promesses technologiques

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Un défi de route vire court et met à nu les limites d’une promesse brillante. Le mode de conduite assistée, vanté pour simplifier les longs trajets, surprend par ses angles morts. Au cœur du voyage, Tesla devient le centre des questions sur la vision, la sécurité et la responsabilité. Le récit commence sur une autoroute très banale, pourtant l’épisode change la trajectoire prévue.

Promesse de Tesla et pari risqué de deux fans

Début 2016, Elon Musk annonce une vision audacieuse, affirme purebreak.com. Dans deux ans, chacun pourrait appeler sa voiture depuis n’importe où dans le pays. L’exemple frappe, car un bouton pressé à New York ferait venir un véhicule depuis Los Angeles, sans conducteur.

Près de dix ans plus tard, sept ans après 2018, deux influenceurs testent cette promesse. Ils prennent le volant d’une Model Y Juniper et activent Full Self-Driving (Supervised) pour traverser le pays. L’idée semble prudente, car ils restent attentifs, cependant la marque Tesla sert de pilote principal sur la première portion.

Le plan prévoit environ 4 000 kilomètres, toutefois la réalité impose un bref chapitre. Ils parcourent à peine 96 kilomètres et rencontrent un obstacle soudain, donc le trajet se brise net. Avant même de quitter la Californie, ils stoppent l’aventure et documentent l’incident en vidéo.

Quand Tesla ne voit pas l’obstacle sur l’asphalte

Dans la vidéo partagée par Bearded Tesla, les deux amis commentent une forme sur la chaussée. Ils pensent voir un animal immobile, car la silhouette semble allongée et inerte. L’approche change l’évidence, tandis que la distance fond, la scène révèle un objet bien différent.

Le système ne réagit pas, car les caméras ne signalent aucun danger imminent. Aucune intention de freiner ni de dévier n’apparaît, donc la trajectoire reste droite. La voiture frappe une imposante pièce métallique, probablement tombée d’un camion, et le choc soulève l’avant.

Le conducteur reprend aussitôt le contrôle et gare le véhicule un peu plus loin. Les policiers consignent l’accident, tandis que la barre stabilisatrice et la suspension affichent des dégâts. Aucun blessé n’est à déplorer, cependant la Tesla finit au garage pour réparations.

Ce que révèle l’épisode sur la conduite autonome

Cet épisode rejoint d’autres tests menés avec des résultats tout aussi inquiétants. Le système autrefois nommé Full Self-Driving s’appelle désormais Full Self-Driving (Supervised), car la marque admet une supervision humaine. Le changement dit beaucoup, puisqu’il rappelle la nécessité d’une vigilance constante et d’un contrôle immédiat.

Le pari du tout-caméras, plutôt que l’ajout de capteurs complémentaires, montre ici ses angles morts. Des scènes peu contrastées, des reflets, ou des débris confondent la vision, donc la détection se dégrade. Les vidéos qui en résultent, parfois virales, rappellent une évidence. L’autonomie reste une assistance, non une délégation.

Un passager résume le malaise. « Je suis sans voix face à ce qui vient de se passer. » « Absolument sans voix. » Le débat avance, car innover exige des preuves publiques et une responsabilité partagée, y compris pour Tesla. La route comporte encore des étapes claires.

Ce raté interroge la route vers l’autonomie fiable

Le trajet avorté rappelle une vérité simple. La conduite automatisée demande une attention continue. Les promesses inspirent, car elles poussent la recherche et élargissent les usages. Le cadre se précise, puisque chaque défaut observé affine les limites, les alertes et le rôle humain. Dans cet horizon, Tesla doit convaincre par des preuves routières solides et des garde-fous lisibles. Le public jugera sur la constance et la clarté.

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