Une nuit se déchire, un grondement éclate, et ours surgit comme une évidence. La peur traverse l’air, le souffle se fait court, les jambes répondent. Deux campeurs prennent la fuite, convaincus qu’un animal s’avance. Les gestes s’enchaînent, la pente attire, les sacs restent. Le doute s’installe, car l’ombre impose son rythme, et chaque bruit paraît menace.
Grognements, ombres et ours imaginé
Selon france3-regions.franceinfo.fr, samedi 9 août, deux jeunes de 19 et 20 ans partent d’Ustou, en Ariège, pour bivouaquer. Habitués de la montagne, ils visent le Trein d’Ustou par un chemin forestier. La nuit s’installe, l’air fraîchit, le ciel s’ouvre, et le feu s’éteint, tandis que la fatigue gagne.
Vers 4 heures, un bruit sourd les réveille, car le silence se rompt d’un coup. La frontale s’allume, le faisceau balaye la lisière, les troncs renvoient des reflets. Une silhouette se dessine, massive et basse, l’animal semble approcher, sans précipitation.
La peur commande, et le campement devient fardeau, puisque chaque seconde compte. Ils abandonnent les affaires, puis filent vers Ustou, en contrebas. Le cœur battant à tout rompre, l’adrénaline prend le dessus sur toute logique. Persuadés d’un ours, ils accélèrent, le sol glisse, les repères disparaissent, et l’instinct prime.
Fuite panique, chute brutale, ours introuvable
La course s’emballe, la pente se raide, et la forêt resserre ses lignes. Dans l’obscurité, un pas manque, puis la chute survient, violente et sèche. Ils dévalent plus de cinq mètres, heurtent des rochers, et se blessent grièvement.
Malgré la douleur, ils reprennent la marche, car l’abri se trouve au village. Ils atteignent la maison de la mère du garçon, à Ustou. Un proche, Jeff Arreou, salue leur courage immense, et souligne l’errance de nuit.
Les sapeurs-pompiers arrivent, apportent les premiers soins, puis organisent l’évacuation. Le centre hospitalier de Saint-Girons prend le relais, assure examens et surveillance. La mère de la jeune fille confirme qu’ils restent très faibles, tandis que la frayeur liée à l’ours retentit encore.
Recherches, indices et réalité du terrain
Dans les Pyrénées, environ une centaine d’ours vivent aujourd’hui, selon le suivi régional. Quatre territoires dominent, puisque 80 % se concentrent au centre : Comminges, Ariège, Pyrénées-Orientales, mais aussi Catalogne et Andorre voisines. La cohabitation impose règles, information, et gestes sûrs.
Après l’incident, deux agents de l’Office français de la biodiversité visitent le site. Le maire d’Ustou, également président de la fédération pastorale de l’Ariège, accompagne les recherches. Un chien spécialisé dans la détection d’excréments est mobilisé, car chaque trace compte.
La préfecture précise ensuite les premiers constats, et aligne les espèces présentes. Des indices de sangliers, de blaireaux et de chevreuils sont relevés, sans autre signal probant. Aucun signe attribuable à l’animal redouté n’apparaît, tandis que les témoignages attendent leur recueil, dès que la santé le permettra.
Leçons de prudence en montagne face aux frayeurs nocturnes
L’épisode rappelle des réflexes utiles, car la nuit brouille jugements et distances. Éclairer largement, baliser l’itinéraire, garder le sang-froid, et sécuriser la descente sauvent du pire. Signaler tout incident aide les équipes, tandis que l’émotion liée à l’ours exige recul, écoute, et vérifications patentes.