Ils effectuent un double saut à l’élastique depuis un viaduc de 34 m : deux hommes plongent dans le vide et percutent un arbre

Les faits rappellent la ligne fragile entre adrénaline partagée et danger irréversible lors de pratiques extrêmes

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Le vertige attire, l’audace séduit, mais parfois la frontière se brise. Lors d’un double saut à l’élastique, deux hommes s’élancent ensemble depuis un viaduc de 34 mètres. Leur geste traduit la recherche d’un frisson extrême où le vide devient terrain d’expérience. Mais cette quête d’intensité révèle aussi combien chaque seconde suspendue peut basculer sans prévenir.

Un double saut à l’élastique simultané finit contre un arbre

Dimanche 3 août 2025, deux hommes s’élancent du viaduc des Fauvettes. Le site domine la vallée entre Gometz-le-Châtel et Bures-sur-Yvette, dans l’Essonne. Ce double saut à l’élastique n’est pas autorisé, pourtant la décision est prise. Le dispositif est installé, le compte à rebours commence, et les corps quittent le garde-corps.

Le mouvement pendulaire étire la trajectoire sous l’ouvrage. L’amplitude grandit, l’arc se referme, et la direction dévie vers le couvert végétal. Le tronc apparaît, droit et proche. Le contact survient, sec, inattendu à l’échelle d’une seconde, avec une énergie que personne n’absorbe.

Les sapeurs-pompiers arrivent vite. Ils sécurisent l’accès, extraient les victimes, puis organisent les transports. L’un est légèrement blessé et part à l’hôpital pour des examens. L’autre, gravement touché, est évacué en urgence absolue. Ses jours ne sont pas en danger, selon les premiers bilans médicaux communiqués.

Un site prisé, double saut à l’élastique proscrit, escalade seule permise

Le viaduc des Fauvettes culmine à 34 mètres. Sa silhouette attire les amateurs de sensations et les curieux. Malgré l’interdiction, certains reviennent régulièrement. Le lieu séduit par la vue et la portée des arches, toutefois l’environnement boisé multiplie les obstacles invisibles à pleine vitesse.

Sur ce pont, seule l’escalade est autorisée. Le saut pendulaire fascine car il dessine un arc élégant sous la travée. Pourtant, l’énergie accumulée surprend souvent. Le double saut à l’élastique ajoute de la masse, complique la synchronisation, et réduit la marge de correction quand la corde se tend trop tard.

Le site se situe entre Gometz-le-Châtel et Bures-sur-Yvette. Il concentre les venues le week-end et pendant l’été. La hauteur, le relief et les arbres créent un décor spectaculaire. La réglementation existe pour une raison simple: la moindre erreur transforme un décor en danger immédiat, avec des conséquences lourdes.

Enquête ouverte, parole de la maire et mémoire d’un drame en 2017

Une enquête est ouverte pour établir les conditions exactes et les responsabilités. La maire de Gometz-le-Châtel, Lucie Sellem, l’affirme: « C’est la première fois qu’on a un accident de ce type à cet endroit. » Le message est clair et s’adresse à tous les pratiquants, débutants comme confirmés.

Les vérifications portent sur l’équipement, les ancrages, la coordination et l’accès. Un double saut à l’élastique exige une maîtrise parfaite du timing. Sinon, l’arc devient un piège. Les secours, habitués à ce relief, ont limité les effets immédiats, mais l’impact rappelle la fragilité de toute manœuvre improvisée.

Le lieu garde aussi la trace d’un drame en 2017. Un père s’était jeté dans le vide avec ses filles de quatre et cinq ans. La famille n’avait pas survécu. Ce précédent, gravé dans les mémoires, souligne le prix d’un geste mal encadré, où le risque dépasse l’intention et la passion.

Ce rappel fort sur les limites à ne jamais franchir, même pour les experts

Respecter les règles protège, surtout quand l’envie de tester ses limites grandit. Ici, l’interdiction visait justement à éviter l’irréparable. Garder la distance, choisir un cadre encadré, et renoncer quand les conditions échappent au contrôle, cela sauve des vies. Le double saut à l’élastique restera possible ailleurs, pas contre un arbre.

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