Il y avait un bourdonnement intense au moment où abeilles ont trouvé refuge sous un parasol. L’ombre s’est peu à peu animée d’un ballet inattendu qui a surpris tout le monde sans prévenir. Aucun mot n’aurait préparé à cette scène unique : des abeilles groupées, silencieuses mais présentes, juste là, tout contre l’abri du vacancier. Le spectacle s’installe — captivant, discret, irrésistible, immanquable.
Sous la toile, des abeilles par milliers et un apiculteur prêt
Mardi 12 août, selon lindependant.fr, à Zandvoort, aux Pays-Bas, l’homme venait d’installer un parasol tout neuf quand il a compris que la toile vibrait. L’essaim, tassé sous la structure, occupait la totalité du pli central. Il a appelé un professionnel, tandis que les baigneurs se sont mis à distance raisonnable.
L’apiculteur est arrivé équipé d’un aspirateur spécialisé, conçu pour transférer l’essaim sans le blesser. Le flux est réglé finement afin de ménager la colonie, ensuite versée dans une ruchette. La méthode limite le stress et accélère la récupération. Les badauds ont suivi l’opération avec curiosité, mais sans s’approcher.
Le professionnel a évalué la taille du groupe. Il a parlé d’au moins 4 000 abeilles, peut-être 5 000, selon la densité observée sous la toile. Le vacancier, surpris, a gardé son calme et son humour. Personne n’a été piqué. La ruche de transfert a été refermée proprement.
Pourquoi des abeilles essaiment encore au cœur d’août
L’apiculteur a jugé la scène inhabituelle parce qu’une grande partie des essaims se produit avant août. La reproduction par essaimage atteint souvent son pic au printemps, quand les colonies sont très fortes. Le phénomène diminue ensuite, avec la baisse progressive de la population active.
Plusieurs facteurs peuvent toutefois relancer un départ tardif. Un dérangement du nid pousse la colonie à quitter sa cavité. Une forte chaleur assèche les ressources proches, tandis qu’un manque de nectar complique l’alimentation. Ces éléments combinés favorisent une migration, même en fin d’été.
Des organisations d’apiculture notent d’ailleurs qu’un « second souffle » d’essaimage peut apparaître selon les régions. Les flux de nectar, les microclimats et la gestion des ruchers y contribuent. La présence tardive des abeilles étonne donc sur une plage très fréquentée, mais elle reste compatible avec ces conditions. Les experts invitent surtout à éviter toute panique.
Un retrait en douceur et un vacancier indemne
L’essaim a été placé dans une nouvelle ruche, ce qui préserve la colonie et la biodiversité locale. La capture, menée calmement, privilégie des gestes lents et des conteneurs ventilés. Le transfert, réalisé en bord de plage, limite la dispersion et assure une reprise rapide de l’activité.
Les spécialistes rappellent que les essaims sont généralement dociles. Ils n’ont plus de couvain à défendre et restent focalisés sur la protection de la reine. Il faut garder ses distances, éviter les gestes brusques et laisser agir un apiculteur référencé. Ces réflexes réduisent fortement le risque de piqûre.
En cas de découverte similaire, il convient d’éloigner les enfants, d’interdire toute pulvérisation et d’appeler un collecteur local. Les brigades apicoles ou les associations tiennent des listes de contacts. Ici, le vacancier s’en sort sans blessure, tandis que la colonie d’abeilles repart dans une ruche adaptée et sécurisée.
Ce que rappelle cet essaim et les bons réflexes
Cette scène insolite souligne la cohabitation parfois inattendue entre vacanciers et nature. Elle montre aussi qu’une intervention calme, outillée, protège les humains et la colonie. Un appel rapide, une zone de sécurité, puis le travail méthodique d’un apiculteur suffisent souvent. Grâce à ces gestes, les abeilles poursuivent leur rôle essentiel, et la plage retrouve sa quiétude.