Le dimanche, les tribunes de l’hippodrome vibraient au rythme des courses, un loisir aujourd’hui oublié. Un siècle plus tard, la passion s’est érodée, mais l’écho des sabots résonne encore. Face à ce constat, une nouvelle génération de passionnés rêve de redonner à ce spectacle son aura d’antan.
Autrefois rendez-vous dominical prisé, l’hippodrome est tombé en désuétude
Il y a cent ans, les courses hippiques vivaient leur âge d’or. Elles constituaient le divertissement dominical préféré des Français, et les tribunes étaient pleines à craquer, affirme lefigaro.fr.
Aujourd’hui, la ferveur n’est plus la même. Les tribunes se sont vidées et l’enthousiasme général a fondu. La « multiplication des loisirs » a détourné le public des champs de course. Ce loisir dominical jadis incontournable doit désormais rivaliser avec de nombreux divertissements concurrents.
La filière hippique reste cependant un univers structuré, bien décidé à redorer le blason de l’hippodrome. France Galop, l’association organisatrice des courses de galop, emploie près de 400 salariés dont 150 au siège parisien. Aux commandes de cette institution, un homme nourrit de grandes ambitions pour renouer avec le grand public.
La passion intacte au service d’un héritage à moderniser
Guillaume de Saint-Seine, 62 ans, incarne cette passion. Banquier d’affaires chevronné chez Natixis, il élève et possède des chevaux de course depuis près de trente-cinq ans. Son enthousiasme est communicatif : « On vibre toujours autant aux courses », assure-t-il, convaincu que la magie du turf opère encore sur ceux qui la découvrent.
Il sait toutefois que l’hippodrome doit se réinventer pour reconquérir un public déserté. Ce dirigeant mise sur un subtil équilibre entre tradition et innovation pour relancer le secteur.
À ses yeux, il faut perpétuer les traditions tout en modernisant ce sport afin de le mettre au diapason du monde actuel. Élu fin 2023 à la tête de France Galop, il s’est engagé à tout mettre en œuvre pour que les courses retrouvent leur place dans le cœur des Français.
Des initiatives en piste pour redonner du prestige à l’hippodrome
Début septembre, pour séduire un nouveau public, l’institution a investi la place de la Concorde à Paris avec un événement hippique inédit. Pendant deux jours, le public a pu approcher gratuitement les chevaux de course et découvrir la magie des courses en plein cœur de la capitale.
L’expérience des spectateurs sur les hippodromes se réinvente également. Partout en France, des journées à thème et des animations festives redonnent vie aux tribunes. À ParisLongchamp, les soirées « Jeuxdi » mêlant DJ sets et courses ont attiré un jeune public, prouvant que le cocktail de sport et de fête peut relancer l’intérêt du public.
En 2024, plus de 2,4 millions de spectateurs ont fréquenté les hippodromes français – 16 % de plus qu’en 2023 –, preuve que les efforts commencent à porter leurs fruits. Le chemin reste long pour retrouver l’effervescence d’antan, mais le public renoue avec le spectacle des courses.
Une dynamique pour faire renaître l’âge d’or des courses hippiques
La reconquête du public semble amorcée, portée par l’alliance réussie entre tradition et modernité. Désormais, l’hippodrome pourrait redevenir ce rendez-vous dominical cher au cœur des Français si la dynamique se poursuit. Entre la ferveur intacte des passionnés et les idées neuves déployées, tous les ingrédients sont réunis pour écrire un nouveau chapitre d’or dans l’histoire des courses hippiques.