Hauts-de-Seine. Sa « duperie » s’est retournée contre elle : une responsable des affaires médicales renvoyée

Quand les faux titres et dates brisent une confiance et déclenchent une réponse administrative ferme

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Un mensonge finit toujours par coûter cher. Dans les Hauts-de-Seine, une embauche présentée comme rassurante a vite déraillé, puis laissé des traces. Au centre, une responsable des affaires médicales dont le dossier brillait trop. Les doutes se sont empilés, les vérifications aussi, et le vernis a cédé. Ce qui devait être un renfort a déclenché une procédure, puis une décision nette.

Recrutement et documents truqués autour d’une responsable des affaires médicales

Embauchée comme responsable des affaires médicales au Cash de Nanterre en septembre 2021, elle venait d’un parcours politique, affirme actu.fr. Ancienne candidate PCF aux municipales 2020, à Bezons, dans le Val-d’Oise, elle avait obtenu un CDI. L’intégration a pourtant révélé des écarts, puis une maîtrise fragile du poste.

Très vite, des documents ont semé le trouble. Le centre a découvert des pièces de candidature maquillées. Les responsables ont relevé une falsification répétée. Elle a soutenu plus tard que les reproches visaient une simple insuffisance professionnelle, et non une faute. Selon elle, le licenciement paraissait brutal, disproportionné au regard des faits.

Le dossier affichait une promesse d’embauche à l’Institut Curie, à Paris 5e, comme « responsable du personnel médical ». Le CV avait été retouché. La date d’embauche, le poste annoncé et la rémunération changeaient la donne. Elle a demandé de décaler son arrivée, affirmant un contrat actif depuis le 1er octobre 2019.

Vérifications, réalité du poste et parcours de la responsable des affaires médicales

En réalité, le contrat invoqué n’existait plus. Il avait pris fin depuis plusieurs mois. Elle n’a jamais remis les pièces demandées par le Cash, pièces qui auraient révélé la falsification du CV et de la promesse. Les premières semaines ont donc tendu l’équipe, qui a dû recouper chaque élément.

Le Cash a appelé l’Institut Curie. La réponse a été claire. La candidate y avait seulement occupé un poste de chargée du personnel médical, pendant cinq mois. La période d’essai avait été rompue. Au Cash, les tâches confiées à la responsable des affaires médicales devenaient lourdes, avec des retards sensibles.

La directrice du centre a pris une suspension à titre conservatoire. La procédure disciplinaire s’est enclenchée après avis favorable de la commission consultative paritaire de Paris. Le 6 décembre 2022, le licenciement est tombé. Les équipes ont assumé les désorganisations du service, provoquées par un recrutement fondé sur de fausses déclarations.

Le jugement confirme la faute et la sanction

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a tranché le 30 avril 2025, décision rendue publique. Les juges confirment une sanction proportionnée. Le comportement a constitué un manquement à l’obligation de probité et a causé des désorganisations du service. La gradation retenue s’imposait, compte tenu des faits et de leurs effets concrets.

Elle plaidait l’insuffisance professionnelle. Elle estimait la mesure excessive. Les juges notent qu’elle ne conteste pas la « duperie » et qu’elle en minimise l’impact. Les difficultés dans l’exécution des tâches découlent de la falsification, qui lui a permis d’occuper un niveau de responsabilité supérieur à ce qu’autorisait son expérience.

La formation a validé le licenciement et a condamné la requérante à verser 1 500 euros au Cash de Nanterre, au titre des frais de justice. Pour les équipes, il s’agit d’un signal. La responsable des affaires médicales n’a pas convaincu, et la cohérence des parcours devient une exigence non négociable.

Une affaire qui rappelle l’exigence de probité en recrutement

Les faits parlent d’eux-mêmes et posent un cadre utile. Dans un hôpital, la confiance n’admet pas d’arrangements, car chaque maillon pèse. Ici, la chaîne s’est rompue, puis la réponse s’est alignée sur la règle. Pour tous, l’épisode sonne comme un rappel simple : une responsable des affaires médicales doit prouver son parcours, documents compris. Les recruteurs gardent en tête la vigilance, avec des contrôles de références solides.

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