Un projet d’envergure se profile pour relier plus efficacement le rail et le ciel. La Métropole engage une nouvelle étape pour concrétiser le futur téléphérique de l’aéroport, un chantier à la croisée de la mobilité et de l’innovation. À travers cette initiative, elle cherche à confier la direction d’une opération ambitieuse appelée à transformer durablement les trajets du quotidien.
Pourquoi le téléphérique de l’aéroport devient la pièce maîtresse
Porté par le plan « Marseille en grand » fin 2024, le projet franchit un cap, affirme madeinmarseille.net. Il est officialisé en février 2025 par une convention entre partenaires, avec un budget de 43 millions d’euros. Le téléphérique de l’aéroport s’inscrit comme premier du département, avec une mise en service visée en 2030.
La Métropole publie un marché d’assistance à maîtrise d’ouvrage, afin de cadrer la mission. Elle vise un grand groupe d’ingénierie capable de piloter les études, les procédures administratives et financières, puis la réalisation. L’AMO structure la gouvernance, clarifie les responsabilités, et fixe des jalons vérifiables pour sécuriser l’échéancier.
Les candidatures sont attendues jusqu’au 12 novembre, puis le contrat démarre en mars 2026 pour 78 mois. Cette durée couvre conception, préparation des travaux et suivi d’exécution, avec gestion des risques et des coûts. L’alignement avec 2030 garantit une montée en charge progressive, conforme aux usages et aux attentes.
Calendrier, marché d’ingénierie et étapes clés jusqu’à 2030
La liaison relie la gare SNCF de Vitrolles à l’aéroport Marseille-Provence, sur un kilomètre. Les cabines circulent à environ vingt mètres d’altitude, pour un trajet estimé à six minutes. L’exploitation prévoit un départ toutes les six minutes, avec une gestion régulière pour stabiliser le flux.
À ce rythme, la ligne atteint une capacité de 1 000 voyageurs par heure, sous réserve d’ajustements d’exploitation. Un arrêt à mi-parcours desservira Airbus Helicopters et son usine de 12 000 employés, qui participe au financement. Le téléphérique de l’aéroport sert donc aussi les bassins d’emplois, avec un accès fiable et lisible.
La maintenance s’organise autour de standards éprouvés, car l’objectif vise sécurité et disponibilité. L’information voyageurs s’intègre aux outils métropolitains, alors que la tarification suit la logique du pôle d’échanges. Premier des Bouches-du-Rhône, l’équipement installe une vitrine technique, tout en gardant des coûts d’usage compréhensibles et stables.
Le téléphérique de l’aéroport au cœur d’un pôle intermodal élargi
La gare se situe en contrebas du plateau où s’étend Vitrolles, tandis qu’un escarpement complique l’accès. La Métropole crée donc un ascenseur incliné, de type funiculaire, et un cheminement d’escaliers, pour renforcer l’accessibilité. Le chantier déjà engagé atteint 8 millions d’euros, co-financés par l’État et la Région Sud.
L’ascenseur doit entrer en service en mai 2026 et reliera Cap Horizon, vaste zone d’activités de 80 hectares. Le futur pôle d’échanges multimodal regroupera les accès, la billettique et les informations. Inséré dans cette chaîne, le téléphérique de l’aéroport assurera une continuité claire entre train, entreprises et terminal.
Les correspondances gagnent en lisibilité, car chaque maillon remplit un rôle identifié. Les entreprises proches, dont Airbus Helicopters, bénéficient d’un accès renforcé, tandis que l’aéroport capte mieux le trafic ferroviaire depuis Vitrolles. L’ensemble forme une offre cohérente, avec des jalons connus et des objectifs mesurables jusqu’à 2030, partagés.
Prochaine étape décisive pour transformer l’intention en service concret
La sélection de l’AMO fixera la méthode, le rythme et les contrôles. Le pilotage coordonnera études, procédures et travaux, afin de tenir coûts et délais. Articulé au funiculaire, le téléphérique de l’aéroport pourra livrer une liaison simple et lisible. Les usagers gagneront du temps, tandis que le territoire ancrera une mobilité fiable, claire et régulière. La perspective reste tangible et partagée.