Flambant neuf, 25 mètres de long, d’une valeur de 800 000 euros : un yacht sombre 15 minutes après sa mise à l’eau

Les images d’un naufrage éclair interrogent la préparation et rappellent la force implacable de l’eau

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Sous les regards, un lancement parfait tourne en bascule. Les vidéos captent la stupeur, puis le silence qui s’allonge. Un yacht neuf glisse, penche et s’enfonce presque au ralenti. Sur le quai, des voix hésitent, des bras s’agitent et l’eau remonte. En quinze minutes, la scène bascule et le quai retient son souffle. Personne ne comprend encore, pourtant tout s’écrit déjà, image par image.

Les images montrent le yacht qui penche puis s’enfonce lentement

La coque descend, touche l’eau, avance doucement, puis incline d’un degré, deux, davantage. Sur les images, on voit des gestes sûrs, des regards qui se figent, des cris brefs. Le roulis devient gîte. La poupe se soulève, la proue boit la vague, comme aspirée.

À bord, quatre personnes s’accrochent en regardant l’horizon se renverser. On distingue le propriétaire, le capitaine et deux marins qui évaluent la fuite. Le yacht se couche sur tribord. Chacun saute, nage, rejoint la rive, porté par l’écume. Des témoins filment tout, sans couper.

La gîte devient chavirage. La coque s’engloutit, nez le premier, puis disparaît. Quelques secondes, on voit encore un franc-bord, puis plus rien. Seuls restent des remous, des bulles, des éclats qui flottent. Les téléphones filment encore, tandis que le quai murmure.

Secours rapides, périmètre, un yacht perdu si vite

Le navire mesure vingt-cinq mètres et coûte environ huit cent mille euros. Baptisé Dolce Vento, il vient d’être livré depuis Istanbul. Le lancement se déroule près d’Ereğli, au large de Zonguldak. À quatorze heures trente, tout paraît normal. Quinze minutes plus tard, le scénario bascule sans prévenir.

À bord, le propriétaire, le capitaine et deux marins sautent presque ensemble. Ils nagent vers la côte et sortent de l’eau, sains et saufs. Le yacht disparaît, tandis que les secours arrivent. Les garde-côtes établissent un périmètre. Les équipes du port sécurisent la zone pour éviter tout risque supplémentaire.

Les autorités annoncent une enquête. Le chantier Med Yilmaz mobilise ses équipes pour inspecter l’épave. Un renflouement est évoqué, selon les moyens disponibles et la météo. Les techniciens évaluent la zone, balisent l’accès, et vérifient d’éventuelles fuites. Le propriétaire attend, tandis que l’assurance prépare ses premières démarches.

Enquête ouverte et premières pistes évoquées prudemment

Plusieurs pistes circulent, sans conclusion. Les médias locaux évoquent une erreur humaine, une panne possible ou un défaut de stabilité. La répartition des masses pourrait avoir joué, tout comme une manœuvre mal synchronisée. Les experts rappellent qu’un lancement exige des calculs précis et des essais répétés.

Selon la presse turque, la construction a duré environ cinq mois. Le navire a été livré depuis Istanbul, puis mis à l’eau près d’Ereğli, à deux cents mètres du rivage. Le yacht s’est couché sur tribord, avant de s’engloutir. Les équipes locales ont documenté chaque étape pour les besoins techniques.

Vient maintenant le temps des vérifications. Les inspecteurs examinent la coque, les ballasts, les vannes et les pompes. Ils comparent les plans, relisent les notes, et reconstruisent la chaîne d’actions. Le rapport dira si une faute, une pièce, ou un calcul a rompu l’équilibre attendu.

Un lancement manqué qui rappelle l’exigence de la mer

Ce naufrage tient dans un plan fixe et quelques gestes maîtrisés. En surface, rien ne crie ; sous l’eau, tout s’emballe. Il rappelle que la mer ne tolère ni relâchement ni hasard. Un yacht flambant neuf peut sombrer sans heurt, quand un détail rompt l’équilibre, et réécrit tout. L’enquête dira le vrai, tandis que les images restent, et posent des questions simples sur la préparation.

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