Béziers s’apprête à vibrer et à se tenir droite. Pendant cinq jours, plus d’un million de personnes rempliront les rues, tandis que la mairie peaufine chaque détail. Réunions avec le préfet, le sous-préfet et le nouveau commissaire, coordination serrée, objectifs clairs : fête, sécurité, clarté. La Feria de Béziers se veut populaire et fluide, et lisible, cap assumé.
Sécurité et rythme à la Feria de Béziers
Tout se termine à 3 h. Dès 2 h, les équipes calment la foule, puis l’alcool cesse à 2 h 30. Ces règles nettes s’imposent, parce que la Feria de Béziers attire une foule immense, dans les rues. Selon midilibre.fr, objectif clair : joie, ordre, retours sereins.
La ville mobilise 117 policiers municipaux. La Police nationale vient avec des renforts départementaux, tandis que Sentinelle et les pompiers couvrent le terrain. Deux compagnies de 60 à 70 CRS complètent l’ensemble. Des règles lisibles doivent éviter les débordements, en fin de nuit tard.
La fête s’étire désormais toute la journée, plus familiale. Au programme, la course de caisses à savon dimanche 17, et les 10 kilomètres mercredi 13, à midi, avec plus de 1 200 inscrits. Des points d’eau tous les deux kilomètres aident les coureurs, même sous forte chaleur.
Traditions et modernité à la Feria de Béziers
Pas de changement pour la corrida, liée à la fête, même si le maire n’en est pas fan. Robert Ménard assume message clair, bras d’honneur à ceux qui veulent bannir corrida, chasse, pêche, ou le chant des coqs, parce que ces usages font partie d’ici.
Sébastien Castella toréera trois fois pour les 25 ans de son alternative. Le 16, Léa Vicens, qu’il adore, se produira, après une halte la veille chez les Gruss. Une messe géante réunira 19 prêtres. Familles et fidèles partageront les animations.
Deux chars iront des arènes aux Allées pour le pregon. Hauts de 10 mètres, façonnés à Putignano en papier mâché. L’un salue Saint-Aphrodise, l’autre la Vierge du 15 août. Lignes électriques enterrées pour leur passage. La Feria de Béziers ajoutera chaque année un char pour raconter la ville.
Arènes, artistes et modèle économique
Olivier Margé, directeur des arènes, mène une tauromachie jugée juste pour la ville. Il a connu essais, ratés, puis réussites. Le cinéma en plein air fonctionne désormais bien. Le toro-piscine plaît beaucoup. Onetoro, en difficulté, laisse une addition d’au moins 200 000 euros.
L’équilibre demeure fragile. Des discussions réuniront les trois associés, Simon Olivier Margé, Sébastien Castella et Simon Casas, et les propriétaires. La Ville n’épongera pas les pertes d’une société privée. Un retour en régie est étudié : déficit de 20 % face à une TVA de 20 %.
“Fiesta Loca”, créée avec l’IA, sera diffusée. Le clin d’œil amuse ; deux groupes biterrois ouvrent pour Yann Muller. Pas d’encierros, par sécurité. Des anticorridas ont manifesté devant chez lui, pancarte “la ville finance la torture”. En filigrane, la Feria de Béziers cherche un modèle viable.
Ce qui comptera après ces cinq jours intenses
Lundi, la première satisfaction tiendra à l’absence d’incidents graves. Tout le monde garde en tête le décès de 2012, par devoir de mémoire. Les chars, la messe et le pregon auront scellé l’élan. La fête mêle traditions et modernité, tandis que la Feria de Béziers revendique son identité. Rester ouvert et prudent, voilà le contrat tacite commun.