Le rêve est immense, la supercherie l’est tout autant. Derrière l’aura d’EuroMillions, un homme revendique le jackpot record et tente d’imposer son récit. La Française des jeux vérifie, recoupe et met fin à l’illusion en dénonçant un canular. Cette affaire rappelle qu’entre rumeur et preuve, seule la méthode protège la confiance du public et la sérénité des gagnants potentiels.
Appel orchestré autour d’EuroMillions
Le 28 août 2025, vers 11 heures, un homme téléphone à une rédaction locale et prétend avoir empoché 250 millions d’euros. Selon ladepeche.fr, il exige une publication rapide, réclame l’anonymat, demande seulement la mention de son origine, de sa tranche d’âge et de sa situation.
Il dit avoir visé le tirage du 19 août 2025 et énonce une combinaison précise : 24, 31, 34, 41, 43, avec les étoiles 6 et 8. Il martèle qu’il s’agit d’un record, parle d’un avenir changé, veut que “cela passe dans le journal”. La promesse d’EuroMillions agit comme un aimant, tandis que l’urgence imposée sert son récit.
La tension retombe quand les premiers recoupements soulèvent des doutes. Les détails paraissent trop parfaits, le scénario trop déroulé, et la chronologie se fissure. La rédaction engage alors des vérifications concrètes, afin de confirmer l’existence du reçu gagnant, puis d’établir si un commerce de la ville a validé un ticket d’un tel montant.
Vérifications locales et premiers démentis
L’homme affirme que le ticket a été validé au tabac-presse du 16, place Decazes, réputé “commerce des chanceux” pour de nombreux gagnants recensés entre 2008 et 2024. L’argument joue sur la réputation du lieu, parce que la chance a déjà souri ici. Le contexte, solide en apparence, renforce l’illusion d’authenticité.
À la caisse, l’employée se dit surprise et tranche net : un tel gain ne passerait pas inaperçu, et l’équipe en aurait été informée. La patronne est en vacances, cependant elle aurait prévenu sans attendre. L’employée l’a eue au téléphone le matin même, ce qui rend la version avancée peu crédible.
Les signaux d’alerte s’additionnent, tandis que la rédaction poursuit ses recoupements. Avant de relayer une annonce EuroMillions, il faut comparer les pratiques habituelles, les délais de notification et la réalité du terrain. Rien ne corrobore l’information. Le récit s’étiole, parce que l’édifice reposait sur une simple promesse verbale.
Position officielle et rappel des règles EuroMillions
Contacté, le service de presse de la Française des jeux dément formellement. La personne qui appelle les rédactions n’est pas le gagnant ; l’information est fausse et relève d’un canular. Le message est clair : plusieurs médias ont été visés, afin d’imposer un faux récit et de profiter de l’écho public.
La FDJ confirme toutefois un point : le véritable gagnant est français. Aucune précision d’identité ni de localisation n’est fournie, parce que la confidentialité protège les joueurs. Une communication officielle interviendra, compte tenu de l’importance du gain. Si le lauréat vit en Aveyron, les acteurs locaux seront informés.
Cette affaire rappelle les fondamentaux : le gain n’existe qu’avec un ticket validé, des procédures maîtrisées et des annonces vérifiables. Les rumeurs amplifient des illusions, alors que les faits exigent méthode. Autrement dit, l’émotion autour d’EuroMillions ne doit pas l’emporter sur la rigueur qui garantit l’intérêt de tous.
Ce qu’il faut retenir sans nourrir la rumeur
Un appel gonflé d’assurance s’est heurté à des vérifications simples : aucun ticket validé, aucun signalement officiel, un démenti ferme de la FDJ. Le vrai lauréat reste français, mais inconnu du public, parce que la discrétion demeure la règle. D’ici à la communication attendue, gardons EuroMillions du côté des preuves, afin d’éviter les fausses certitudes.