Il y a des gestes qui sidèrent un collectif et réveillent des questions trop longtemps remises à plus tard. Un cadre, en arrêt de travail, est revenu de nuit dans les locaux de son entreprise et a mis fin à ses jours. Au matin, ses collègues ont découvert le drame. L’émotion a gagné tout l’immeuble. Le besoin d’écoute et d’accompagnement s’est imposé immédiatement.
Quand l’arrêt de travail révèle une détresse ignorée
D’après ladepeche.fr, le cadre avait 54 ans et travaillait au service ICT d’Infrabel. Il traversait un burn-out et était officiellement éloigné du bureau. Dans la nuit du dimanche 31 août au lundi 1er septembre, il est revenu au siège d’Anderlecht, à Bruxelles. L’information a d’abord circulé en interne. Puis la presse locale a confirmé.
Le bâtiment concerné se trouve rue des Deux Gares, au numéro 82. Les étages étaient déserts. Les équipes de nuit n’étaient pas sur ce plateau. Aucun collègue n’a croisé l’homme avant l’aube. Les premières alertes ont été données à l’ouverture des bureaux. La sécurité a aussitôt reçu un appel du cinquième étage.
La découverte a eu lieu vers 9 h 30. Elle a figé l’activité. Plusieurs témoins ont nécessité une prise en charge rapide. La direction a demandé une présence renforcée des équipes de prévention. Les managers ont suspendu des réunions. Des espaces calmes ont été ouverts. Les proches ont été informés avant tout message large au personnel.
Une entreprise sous le choc et un dispositif de soutien activé
La porte-parole d’Infrabel a exprimé une tristesse sincère. Par cela, elle a salué la mémoire du collègue. Aussi, elle a adressé des condoléances à la famille et a rappelé que la priorité reste le bien-être. Enfin, elle a annoncé un accompagnement psychologique. Le message a insisté sur l’écoute. Les collaborateurs peuvent parler.
Des cellules de soutien ont été mobilisées. Elles accueillent sans rendez-vous. Les équipes RH coordonnent les créneaux. Des référents internes guident les salariés. Ils orientent vers des professionnels. Les managers ont reçu des consignes claires. Ils doivent repérer les signaux faibles. Ils doivent relayer les besoins. La confidentialité est garantie et réaffirmée.
Dans ce contexte, le rôle du collectif compte. Les collègues s’entraident, libèrent la parole, évitent les rumeurs et également privilégient les faits. Les responsables veillent aux charges. Ils reprogramment des échéances et reportent des ateliers non urgents. Ils redonnent du temps aux équipes.
Comprendre sans juger : quand l’arrêt de travail impose de revoir les priorités
Le burn-out n’est pas une faiblesse. C’est un signal d’alarme. Il résulte d’un stress prolongé. Il touche tous les niveaux. L’écoute doit être précoce. Les démarches doivent rester simples. Les salariés doivent pouvoir parler tôt. Les outils d’aide doivent être connus. Les organisations doivent suivre les retours.
Les accompagnements existent déjà et ils gagnent à être visibles. Les numéros d’écoute doivent circuler et les managers ont besoin de repères. Ils doivent mener des entretiens courts, poser des questions concrètes et orienter vers la médecine du travail.
Chacun peut agir à son niveau. On peut observer, nommer un malaise, proposer un relais, suggérer une pause et rappeler les dispositifs. En Belgique, le Centre de Prévention du Suicide répond au 0800 32 123. L’appel est gratuit.
Préserver la dignité, soutenir les équipes et construire des réponses durables
Ce drame bouleverse une communauté de travail. Il oblige à regarder les réalités sans détour. Il rappelle qu’un arrêt de travail ne suffit pas si l’on reste seul. Les entreprises doivent renforcer l’écoute. Les équipes doivent rester soudées. Il est impératif d’entourer les proches. La prévention demande du temps, des moyens et une vigilance continue.