Une vie entière a glissé entre les plateaux et une adresse hors du commun. Dans ce lieu singulier composé de deux châteaux, une icône du cinéma a choisi la douceur, l’art et le silence. Les murs abritaient encore des rires, des concerts, des toiles fraîches. Là, les saisons passaient lentement, et la mémoire s’accrochait, parce que l’élan créatif y restait vivant, simple, accueillant.
Une icône du cinéma face au temps et à l’art
Née le 22 août 1922, elle a traversé un siècle de jeu et de lumière raconte purepeople.com. Son regard bleu a accroché la pellicule. Le 21 février 2024, elle s’éteint à 101 ans, après une carrière rare. En 2004, un César d’honneur consacre sa trajectoire et installe une reconnaissance durable.
La fin de sa carrière s’écrit avec sa fille, Tonie Marshall, cinéaste. Elle tourne Pas très catholique en 1994, puis Vénus Beauté (Institut) en 1999. Suivent France Boutique 2003, et Tu veux ou tu veux pas en 2014. Tonie, fille de Gérard William Marshall, récemment divorcé de Michèle Morgan, disparaît en 2020, à 68 ans.
Son nom s’attache à Falbalas, Le Diable au corps, et Les Saintes Chéries. Chaque rôle ménage un mystère, sans posture ni grand geste. À l’écran, la nuance domine et s’impose dans la durée. Dans ces traces, la stature d’icône du cinéma s’affirme et ne renonce jamais.
Deux châteaux, un foyer pour la création
Elle choisit la Maison nationale des artistes, à Nogent-sur-Marne, EHPAD créatif. Le lieu occupe la demeure du XVIIIe siècle de Jeanne Smith. Deux bâtiments se répondent, l’un rénové, l’autre construit dans l’esprit du site. Ensemble, les châteaux Smith-Champion accueillent jusqu’à 80 résidents.
Les bâtisses des XVIIe et XVIIIe siècles sont dans un parc à l’anglaise de dix hectares. Elles appartenaient à Madeleine Smith-Champion (1864-1940), peintre, et à sa sœur Jeanne Smith (1857-1943), photographe. En 1944, les sœurs lèguent les propriétés à l’État. Une maison devra devenir une retraite d’artistes et d’écrivains.
Avant ce choix, elle vivait dans le Val-d’Oise, à Haute-Isle, village presque entièrement troglodytique jusqu’au XIXe siècle. Le site abrite la seule église d’Île-de-France creusée dans une falaise, l’une des cinq en France. Cet ancrage annonce une préférence pour les lieux rares, où une icône du cinéma trouve accueil.
Pourquoi cette adresse servait encore l’icône du cinéma
Ici, l’art n’est pas un horizon lointain, mais un outil quotidien. Une Académie de peinture et de dessin fonctionne, comme des pianos disponibles. Une salle de conférences occupe le cœur de l’établissement et rythme les échanges. Le cadre n’orne pas la vie, il la soutient et l’éclaire.
La programmation s’enchaîne avec concerts, lectures, conférences, performances, et projections. Des expositions, monographiques ou collectives, jalonnent l’année et redonnent souffle aux œuvres des résidents. Cette dynamique rejoint un amour du cinéma né à l’adolescence. Dans ce présent entretenu, l’icône du cinéma trouve une façon simple de rester au travail.
Le vendredi 22 août rappelle sa naissance, comme un fil discret qui relie les saisons. Les jours s’adossent à la mémoire de sa fille, emportée en 2020. Rien d’appuyé, chaque rituel calme les absences. Au milieu des châteaux, la création tient lieu de boussole, et évite les silences lourds.
Un refuge d’art qui prolonge une présence et apaise
Entre deux châteaux, une vie trouve un dernier rythme, fait d’art et de gestes simples. Le parc, les salles, la musique, et les images maintiennent la flamme qui ne s’éteint pas. Les films demeurent, avec un César d’honneur en 2004 en repère. Là, l’icône du cinéma reste entière, discret repère pour qui aime la lumière juste. Rien d’ostentatoire, seulement une fidélité claire à la création.