Choquée, la région retient son souffle : l’usine fait face à une suspension inédite de son activité. Stellantis annonce une pause qui concerne 2 000 salariés et oblige la réorganisation immédiate des équipes. L’objectif officiel est d’ajuster la cadence à un marché européen ralenti, tout en profitant du temps pour réaliser des travaux et organiser des formations ciblées. Le mouvement surprend et inquiète localement.
Arrêt prévu par Stellantis et calendrier d’octobre
Selon lefigaro.fr, l’usine stoppera la production sur quinze journées ouvrées, prévues du 13 au 31 octobre. Cette suspension vise à adapter le rythme de fabrication aux conditions du marché en Europe, en réduisant l’activité pour piloter au mieux les stocks. La date laisse peu de marge aux équipes.
Trois jours de congés figuraient déjà au planning. À ceux-ci s’ajouteront douze jours de chômage partiel décidés par la direction. Cette combinaison cherche à limiter les surstocks et à répartir l’impact financier et organisationnel.
Le groupe Stellantis indique que l’arrêt affectera environ 2 000 salariés. L’impact porte sur la cadence quotidienne et sur la logistique : il faudra relancer les chaînes sans rompre le flux fournisseurs.
Formation, maintenance et réaction syndicale par Stellantis
Pendant l’arrêt, le site planifie des travaux de maintenance ciblés pour améliorer la fiabilité des lignes. Ces interventions permettront de réparer et d’optimiser des points difficiles à traiter en production active. L’objectif affiché est de réduire les incidents et de sécuriser la reprise.
Des sessions de formation au programme pour améliorer la polyvalence et remonter les compétences opérationnelles. Ces modules visent à accélérer la remise en route et à limiter la perte de productivité à la reprise.
La convocation d’un comité social et économique extra a surpris les représentants du personnel. Le représentant syndical a dénoncé la décision, estimant que Stellantis n’a pas donné de garanties précises ; la formule « du jamais vu » a été largement reprise sur le site.
Les incertitudes autour des modèles et le contexte local
La direction pointe une baisse des ventes du modèle produit localement, notamment l’Opel Mokka. Ce recul commercial pèse sur les perspectives et oblige à reconsidérer le rythme d’assemblage pour aligner l’offre sur une demande moindre. Les équipes redoutent l’impact sur les commandes.
Selon les médias et représentants, la production de l’Opel Mokka est programmée pour s’arrêter en 2028 et aucun successeur n’a été annoncé. Cette absence de visibilité alimente les scénarios pessimistes pour la pérennité du site.
Des élus ont aussi évoqué des projets d’implantation sur des parcelles proches, et le terrain appartenant à Stellantis figure parmi les hypothèses. Ces éléments accentuent les interrogations sur la vocation future des emplacements ; les salariés réclament des garanties.
Perspectives et enjeux pour les salariés et le territoire
La pause d’octobre oblige à repenser la gestion des stocks, la protection du pouvoir d’achat et la montée en compétence interne. Les priorités sont la sauvegarde des savoir-faire et la clarté des perspectives de production.
Les autorités locales, les représentants syndicaux et la direction doivent ouvrir un dialogue concret et rapide. L’issue de ces échanges déterminera si ce temps d’arrêt servira d’opportunité pour réorganiser la production ou s’il précipitera une recomposition plus profonde du site.
Ce que cette pause signifie pour l’emploi et le territoire
La décision impose un test pour la résilience du site et pour les familles concernées. Stellantis doit préciser son plan de soutien aux salariés et ses perspectives industrielles. Les acteurs locaux exigent un calendrier clair, des mesures compensatoires et des garanties afin d’écarter les risques d’érosion de l’emploi sur le long terme. Un dialogue rapide et transparent s’impose pour préserver le tissu industriel local et accompagner la reprise.