« Des représailles contre un lanceur d’alerte » : 210 000 euros d’amende pour Guillaume Leroy, qui a dévoilé les notes de frais d’Anne Hidalgo

Une amende record déclenche une bataille publique sur transparence, libertés, sanctions et responsabilité politique

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Un simple courriel a déclenché une onde de choc. L’association Transparence citoyenne se voit réclamer 210 000 euros d’amende après une action d’affichage visant les dépenses de la maire de Paris. Au centre, Guillaume Leroy défend une alerte d’intérêt public, tandis que l’Hôtel de Ville parle de respect des règles. L’affaire enflamme le débat sur transparence et sanctions. Les faits et les chiffres posent un cas d’école.

Amende record, riposte de Guillaume Leroy

Le 24 septembre, un mail tombe. Selon marianne.net, la Direction de la police municipale ouvre une procédure. L’amende atteint 210 000 euros, calculée à 1 500 euros pour 140 affiches. Guillaume Leroy l’a confié au Figaro, mais assume le risque pris. L’action visait l’usage de fonds publics.

Les affiches ont été relevées les 22 et 23 septembre. Elles couvraient des axes très fréquentés, comme le boulevard Saint-Michel, la rue de Turenne et la rue des Francs-Bourgeois. Le slogan était direct: « Parisiens, voici comment Hidalgo dépense votre argent ! ». L’impact médiatique a suivi.

Les posters provenaient de Transparence citoyenne. Ils reprenaient des révélations déjà publiées, notamment par Marianne et Mediapart. Ils visaient les « frais de représentation » de la maire, sujets très commentés. L’équipe revendique un droit d’interroger, car l’argent public exige des comptes. La méthode reste discutée, l’objectif assumé.

La réponse municipale à Guillaume Leroy

Mi-septembre, l’association a obtenu 118 tickets de caisse. Ces pièces couvrent des achats de vêtements entre le 25 juin 2020 et le 15 avril 2024. Le total atteint 75 050,65 euros, selon Guillaume Leroy. Ces montants alimentent la critique, car ils relèvent de frais liés à la fonction. Le débat s’est amplifié.

De son côté, la mairie dénonce une manipulation. Elle parle d’une « propagation organisée de fausses informations ». Elle rappelle que le principe des frais de représentation est prévu par la loi. Ces dépenses sont engagées, selon elle, personnellement par l’édile pour ses fonctions, dans l’intérêt de la commune.

Parallèlement, la maire a déposé plainte contre X pour « dénonciation calomnieuse ». Le signal est ferme, car l’exécutif parisien veut recadrer le récit. Le camp associatif, lui, dit travailler avec méthode et sources judiciaires. La confrontation s’installe, tandis que les arguments se durcissent de part et d’autre.

Sanctions, dons et recours

L’association ouvre une cagnotte pour faire face. Elle annonce un recours si l’amende n’est pas réduite. La contestation ira devant le tribunal administratif. Le fondateur estime que d’autres affichages n’ont pas appelé de telles sommes. Il demande une égalité de traitement. Sinon, dit-il, c’est la mort de l’association.

Le dossier a gagné en écho, car les révélations agrègent plusieurs sources. Mediapart cite des voyages à l’étranger et évoque un total proche de 210 000 euros. Guillaume Leroy répond que ces informations proviennent de décisions judiciaires. La tension se nourrit de chiffres, tandis que la rue sert de caisse de résonance.

À l’approche des municipales, le face-à-face se politise. L’Hôtel de Ville parle d’atteinte à l’honneur ; l’association anticorruption évoque un bâillon. Les montants, les dates et les lieux sont établis. Reste une question centrale: contrôle citoyen ou entrave illégale. Le juge dira le droit, tandis que l’opinion tranche déjà.

Ce que cette affaire dit de la transparence locale

Entre liberté d’alerte et règle d’affichage, l’équilibre paraît fragile. Les 140 affiches, l’amende de 210 000 euros et les 118 tickets de caisse posent un test démocratique. La mairie invoque la loi, l’association revendique l’intérêt public. Guillaume Leroy promet le recours. Le jugement fixera des limites claires, tandis que les citoyens observent. Le débat gagnera, car les responsabilités seront précisées.

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