Déficit : comment l’Italie a redressé ses finances publiques depuis l’accession de Giorgia Meloni

Cap budgétaire maintenu malgré la dette, trajectoire crédible, emploi en hausse, investisseurs rassurés, équilibre fragile mais tenable

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L’Italie a surpris par la vitesse de son redressement budgétaire, alors que la pression restait forte sur sa dette. Le pays a changé de cap sans bruit, mais avec méthode, et cela compte. Au fil des mesures, la trajectoire s’est clarifiée, car la crédibilité se gagne pas à pas. Dans ce contexte, Giorgia Meloni a imposé une ligne lisible, tandis que les marchés testaient chaque signal. La suite éclaire ce virage sans en épuiser les ressorts.

Les choix budgétaires de Giorgia Meloni pour réduire le déficit

Selon franceinfo.fr, le déficit atteignait 8,6 % en 2022, puis la cible frôle 3,3 % en 2025. La baisse tient à des décisions nettes, car les dépenses ont été triées. Rome a enterré le revenu de citoyenneté, donc la charge s’est réduite. Le bonus de rénovation énergétique a été stoppé, ainsi le coût a cessé d’enfler.

Des promesses ont été abandonnées, car la soutenabilité prime désormais. Le système des retraites s’est durci, alors que l’assouplir était envisagé. Les taxes sur le carburant n’ont pas disparu, puisqu’elles financent l’équilibre. L’inflation élevée à l’arrivée de Giorgia Meloni a gonflé les recettes fiscales, donc la marge a grandi.

Le plan européen post-Covid reste un pilier, car l’Italie en est la première bénéficiaire. Près de 200 milliards d’euros soutiennent projets et liquidité, donc la transition avance. La gestion s’est voulue sobre et suivie, ainsi la lisibilité a progressé. Ce cadre a fixé une boussole claire pour l’exécution budgétaire.

Confiance des marchés et impact des réformes de Giorgia Meloni

Le spread à dix ans s’est resserré: environ 160 points à l’arrivée, près de 10 points mardi 26 août. Le signal pèse, car il mesure la confiance relative. Les investisseurs ont évalué l’effort budgétaire, donc les rendements se sont rapprochés. La France emprunte presque au même taux, ce qui nuance l’écart.

La crédibilité vient aussi du réel, car l’emploi s’est élargi. Environ 500 000 personnes de plus figurent sur le marché du travail depuis 2023, donc les recettes suivent. La stabilité politique depuis trois ans a pesé lourd, ainsi la visibilité a augmenté. Les agences ont relevé la note, même si la catégorie reste dite B.

Le discours a voulu marquer les esprits, car la narration compte. En séance, Giorgia Meloni a assuré que les titres italiens semblaient jugés plus sûrs que les allemands. Le ministre de l’Économie, présent, a esquissé un sourire, donc chacun a saisi le sous-texte.

Des limites tenaces : dette, charge d’intérêts et démographie

La dette reste immense, car elle pèse 135 % du PIB. La France affiche 113 %, donc l’écart demeure. Les intérêts tournent autour de 100 milliards d’euros par an, ainsi la contrainte est lourde. Le plus difficile vient peut-être, car la pente s’aplanit quand les leviers s’épuisent.

Les outils utilisés depuis 2022 ne se répliquent pas à l’infini. Couper encore les mêmes postes serait risqué, donc le débat s’aiguise. La réforme des retraites devient sensible, car chaque ajustement touche le social. Les taxes sur le carburant restent un sujet, ainsi l’équilibre politique exige du doigté.

Le resserrement des taux ne s’explique pas seul par Rome. Les déboires de la France ont joué, donc la comparaison a aidé. La démographie italienne pèse, car la natalité recule et vieillit l’économie. Dans ce cadre, Giorgia Meloni doit conjuguer assainissement et croissance, ainsi que réforme et prudence.

Cap à tenir malgré le poids de la dette et l’usure des marges

L’Italie a retrouvé du crédit grâce à une exécution ferme et lisible, tandis que les marchés validaient les étapes. Les chiffres améliorés soutiennent la trajectoire, car la discipline rassure. Reste la dette, la charge d’intérêts et la démographie, donc l’équation demeure exigeante. La suite demandera sang-froid, méthode et Giorgia Meloni au diapason des contraintes.

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